René Jennepin, ancien président de l’association des anciens combattants et prisonniers de guerre combattants Algérie Tunisie Maroc de Saint-Soupplets, est décédé mardi 28 février. Il avait 85 ans. A chaque commémoration, il portait le drapeau pour rappeler l’importance du sacrifice des soldats pendant les guerres. Sa famille et ses amis ont retracé, lors des obsèques, vendredi 10 mars, le parcours du père, époux et citoyen qu’ils ont perdu.
René Jennepin s’est éteint à l’âge de 85 ans. Il avait été président de l’association des anciens combattants, et si les cérémonies du 8 mai 1945 ou du 11 novembre 1918 sont connues, René Jennepin tenait particulièrement à valoriser celle du 5 décembre, la journée nationale d’hommage aux morts pour la France de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Une deuxième cérémonie importait également à René Jennepin : celle en hommage aux morts du bataillon Hildevert le 26 août 1944 à Oissery. Pour lui, elles étaient toutes aussi importantes.
René Jennepin est né à Saint-Soupplets, le 28 juin 1937. Il a quitté la commune à 15 ans pour travailler comme ouvrier agricole dans la Creuse, il est ensuite revenu dans son village natal après la guerre d’Algérie où il avait été instituteur et infirmier. Il s’est marié avec Marie avec laquelle il a eu trois enfants : Michel, Carole et Sandrine. Il était également grand-père de sept petits-enfants et de deux arrière-petits-enfants. Il a travaillé comme garde-barrière au passage à niveau de Dammartin-en-Goële, chez Poclain au Plessis-Belleville, et à la Saur, mais sa passion, il la vouait à son potager.
Une vie dévouée au devoir de mémoire
Ces dernières années, René Jennepin était actif dans la vie associative de sa commune. Avant d’être président de l’association des anciens combattants, il en a été le trésorier durant plusieurs mandats. Michel, Carole et Sandrine ont été particulièrement touchés par les honneurs rendus à leur père lors de l’enterrement. Sandrine constate : « Nous n’avons pas pu remercier toutes les personnes venues rendre hommage à notre père mais nous avons été très marqués par leur nombre. La haie d’honneur des quatorze porte-drapeaux restera une image forte de la cérémonie. »
Pendant les commémorations, Jacques Lempernesse était souvent aux côtés de René Jennepin. Il déclare : « Je garde une profonde estime pour René. Nous avions un point commun, faire perdurer le souvenir. Nous avions une différence, lui avait vécu un conflit, pas moi. Nos actions se rejoignaient. » Jacques Lempernesse partageait avec René l’importance d’entretenir et de perpétuer le souvenir.