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L’esplanade des religions et des cultures, à Bussy-Saint-Georges, va s’enrichir d’une synagogue. La première pierre a été posée dimanche 5 février sur un terrain situé à côté de la mosquée.
Les représentants de la communauté juive et de la communauté musulmane de la ville ont pris la décision il y a quinze ans d’installer côte à côte une mosquée et une synagogue. La mosquée existe et le projet de construction de la synagogue va prendre corps. La pose de la première pierre du futur édifice a été symbolisée par la plantation d’un olivier. Le projet est porté par l’association J’Buss, qui représente la communauté juive présidée par Élie Cohen. Il déclare : « Notre volonté est de vraiment se réunir avec un message universel de paix. Se rassembler et faire ensemble sont les seules solutions possibles de nos jours pour montrer que les solutions existent.Je souhaite que la construction de la synagogue de Bussy-Saint-Georges ne soit qu’un commencement dans la construction humaine de la communauté juive de Bussy et puisse t-elle toujours vivre en parfaite harmonie avec ses voisins de toutes religions, de tous horizons et de toutes cultures. »
“Un idéal républicain”
Tous les intervenants ont mis en avant l’harmonie et la fraternité que l’esplanade des religions et des cultures fait régner entre les différentes communautés. Haïm Kossia, grand rabbin de France, a porté le même message : « Notre rêve est sans aucun syncrétisme, personne n’abandonne sa foi au profit de la foi de l’autre. Nous sommes différents et parce que nous sommes différents, nous pouvons construire de l’unité. Quand chacun peut vivre avec l’autre, penser quelque chose avec l’autre, il y a une espérance en la fraternité ». Le député Hadrien Ghomi précise : « Il ne s’agit pas ici d’une juxtaposition de communautés mais d’un site de l’incarnation d’une fraternité qui aujourd’hui doit être défendue. » L’État était représenté par Frédéric Lavigne, directeur du cabinet du préfet de Seine-et-Marne, qui déclare : « Nous sommes aujourd’hui dans un temps dont il est important d’être témoin. La pierre qui est posée est une pierre essentielle en ce temps religieux. »
Un appel aux dons
L’actuelle synagogue se trouve dans un préfabriqué. L’esplanade verra bientôt la construction d’un temple hindou et d’une église orthodoxe. Dans l’association Esplanade des religions et des cultures, les communautés bouddhiste, chinoise, bouddhiste lao, catholique, hindoue, juive, musulmane et protestante sont unies. Un appel aux dons a été lancé par les membres de l’association et entendu par le grand rabbin de France. Ce dernier confirme : « Je prends l’engagement devant vous de faire en sorte qu’avec le Consistoire nous ayons à cœur d’aider financièrement le projet. » Le spirituel connaît des vicissitudes matérielles et Michael Crespin, trésorier de l’association, a rappelé qu’à l’intérieur du bâtiment lui-même, il faut aménager des salles de prière, des salles de cours, des bibliothèques pour lesquelles 150 000 euros sont nécessaires.
