Un « frigo solidaire » en accès libre, permettant aux plus démunis de récupérer des plats non chauffés de la cantine scolaire, a été inauguré, vendredi 3 février, à Iverny. La commune se distingue puisqu’il s’agit du premier dans le département.
C’est une première dans le département. Désormais, les plats non chauffés de la cantine sont déposés dans le frigo solidaire en accès solidaire, installé derrière la mairie. La réserve est alimentée par les surplus de la restauration scolaire. Le maire, Olivier Stehlin, indique : « Dix millions de tonnes de nourriture sont gaspillées en France tous les ans, soit une trentaine de kilos par habitant alors que de nombreuses personnes ont des difficultés pour se nourrir correctement. La commune est confrontée au problème du gaspillage, particulièrement quand il y a des fermetures de classe ou bien absence de professeurs. Ça entraîne un gâchis alimentaire résultant du nombre de repas n’ayant pu être distribués. »
Olivier Stehlin préciseles conditions de fonctionnement du dispositif : « D’autres partenaires sont invités à y participer,maraîchers, restaurateurs, traiteurs et commerçants. Tous les produits devront avoir une DLC (date limite de consommation) et un agent communal sera chargé de leur contrôle. L’accès au frigo solidaire est totalement libre et restera discret. Aucun justificatif ne sera demandé à ceux qui viendront se servir. Seule une caméra de surveillance sera installée pour éviter les incivilités et les dégradations. »
Une initiative écologique et sociale
La municipalité avait émis le souhait de récupérer la nourriture jusqu’à présent gâchée mais le moyen de l’écouler, pour que les plus démunis en profitent, restait à définir. L’idée du frigo solidaire a germé il y a quelques mois dans l’esprit de la responsable des services, Carole Cape. Sa proposition a été reçue avec enthousiasme par l’équipe municipale. Non seulement le projet permettait de réduire le gâchis alimentaire et d’aider les plus nécessiteux, mais il offrait l’avantage de créer du lien social et de réduire les déchets. L’idée était d’autant plus originale qu’elle n’avait pas son pareil en Seine-et-Marne. Depuis 2020, le dispositif, sous forme d’association, a été mis en place dans plusieurs arrondissements de Paris.
Un triple financement
Le coût de la réalisation du projet approchait les cinq mille euros. Trois partenaires financiers y ont participé : la Région Ile-de-France, dans le cadre du plan France Relance, a débloqué une subvention à hauteur de 40% ; la communauté de communes Plaines et Monts de France a participé à hauteur de 13% ; l’entreprise locale ECT a versé le complément. Toute l’équipe municipale s’est ensuite mobilisée pour monter le chalet qui abrite le frigo et faire les démarches administratives.