Pascale Verrand, artisan-verrier de Carnetin,a commencé à créer au chalumeau, vendredi 20 janvier, les merveilles qui feront partie de la collection qu’elle proposera pour la Saint-Valentin.
Dans son atelier, Pascale a presque toujours travaillé le verre. Elle a principalement réalisé ses plus belles pièces avec ce matériau, même si dans le passé, elle s’est essayée au bois puis à la terre. Elle explique : « J’ai toujours voulu travailler sur le bijou. D’abord en faisant du montage, puis en créant mes propres perles. Je suis venue au verre parce que j’ai été fascinée par la magie de la transformation. Il m’arrive encore d’être surprise par les réactions entre les différents verres à la flamme du chalumeau. C’est une chimie qui garde une part de mystère. En ce moment, je réalise beaucoup de cœurs, c’est un cadeau recherché à l’approche de la Saint-Valentin. »
Artisan ou artiste ?
Pour Pascale, les deux termes ne s’opposent pas dans son travail : « Pour réaliser un bijou, un certain savoir-faire est indispensable. Par exemple, avec mon chalumeau ou lorsque je fais un montage de bijou, je suis artisan. À la conception, lorsque j’évoque mentalement ce que je veux réaliser, je me sens artiste. La création est essentielle pour moi. Je n’ai jamais produit deux fois le même bijou. En temps qu’artiste, j’expose dans diverses galeries, en particulier à Paris, dans l’île Saint-Louis. Il peut arriver que je réalise des commandes bien précises en fonction des souhaits d’un client. »
La qualité du verre
Le verre de Murano, réputé pour la qualité de ses couleurs, a toujours été le matériau de prédilection pour Pascale. Travaillé à 650°, puis cuit après transformation dans un four à 400°, le verre de Murano se présente en baguettes colorées qui, sous l’action de la chaleur, s’amollissent et prennent peu à peu les formes que Pascale a imaginées.