Le musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux a accueilli des ateliers de transformation des textiles, samedi 19 novembre, à l’occasion du premier salon du textile renouvelable.
L’évènement s’est tenu dans le cadre de la semaine européenne de la réduction des déchets ménagers. Lola Cartier, chargée de mission à la communauté d’agglomération du Pays de Meaux (CAPM) et présidente de l’association Le vert à moitié plein, déclare : « Le public visé pour participer aux ateliers, c’est les familles, parents et enfants. L’objectif est de toucher tous les âges, du plus petit au plus grand. »
Karoline Cazilhac, artisan et membre de l’association Ecolab, explique : « Nous valorisons l’upcycling. Il s’agit de créer du neuf avec du vieux, sans pour autant transformer ou déconstruire la matière première que l’on utilise. Tous les artisans qui vendent leurs produits dans notre boutique travaillent sur des matériaux qui existent déjà, ils les recyclent. » Elle présentait ses activités de couture réparatrice selon une technique japonaise, le Sashico, qui consiste à valoriser des vêtements usés en y créant des broderies décoratives. Un autre artisan travaillait la sérigraphie aux encres douces qui consiste à couvrir les taches sur les vêtements.
Samara Nivoix, membre de la Société des amis du musée de la Grande Guerre (SAMGG), tenait son atelier baptisé Nenette et Rintintin : « Il s’agit de petites poupées faites par les enfants, durant la Grande Guerre,avec des restes de laine. Les enfants les envoyaient à leur père sur le front pour lui servir de porte-bonheur. »
Virginie Actorfeer de l’association Le Bel atelier indique : « On prépare des teintures végétales, à base de chou rouge, de betterave rouge, d’oignons et de carottes, avec lesquelles nous allons peindre des tissus. Les petits stagiaires et leurs parents vont réaliser des pliages, ils vont pincer le tissu avec des pinces à linge ou des élastiques, ensuite nous passerons en teinture. » Aurélie Massiot-Fouchet, également de l’association, animait la partie pliage : « La technique du shibori consiste à nouer, coudre, tordre ou bloquer du tissu avant de le teindre, afin de produire différents types de motifs caractéristiques. »
Vincent Gassmann, le trésorier de l’association Le Vert à moitié plein, avait monté deux ateliers : « Dans l’atelier furoshiki, on d’utilise du tissu de vieux oreillers ou autres tissus de récupération pour remplacer le papier cadeau. Nous avons également un atelier pour les chouchous upcyclés, fabriqués avec du tissu de récupération dans lequel on coud un élastique. Notre association dispose d’un local dans la rue Saint-Rémi où se trouvent les ateliers. Nous vendons et faisons de la location de vêtements de seconde main. »
Ginette Tshiseleka, en réinsertion à l’association régionale pour l’insertion, le logement et l’emploi (Arile) : « Je suis vendeuse en textile dans le magasin de l’association. Je collecte les vêtements, je les trie et je les mets en rayon. Cela fait sept mois que je travaille dans le magasin et ça me plait. » Emilie Jacquot, encadrante de l’Arile : « Nous n’avons pas que des vêtements, nous avons aussi de la vaisselle, de l’électroménager, des meubles. Nous gérons également le Jardin de cocagne qui produit des fruits et légumes en maraichage. »