Des élus de la majorité de Villiers-sur-Morin, parmi lesquels figure la première adjointe, Caroline Auliac, associés avec ceux de l’opposition, ont voté le retrait des délégations du maire, Agnès Audoux, mercredi 7 décembre.
Caroline Auliac, première adjointe, a coordonné une grande partie des élus de la majorité, dont certains adjoints, ainsi que des élus d’opposition. Elle explique : « Il y a un désaccord profond d’une grande partie des élus du conseil municipal quant à la gestion de madame le maire. » Elle dénonce « une gestion autoritaire » et « des décisions prises sans concertation ».
De son côté, le maire considère que la « vraie raison » du retrait de ses délégations est le permis de construire obtenu pour un projet de construction d’immeubles : « Ça a poussé à des désaccords plus forts, mais les désaccords étaient déjà là avant. Après les nouvelles démissions de ce soir, nous attendons un retour de la préfecture pour de nouvelles élections. »
Bernard Renaud, élu d’opposition, a voté pour le retrait des délégations du maire : « On a essayé de construire quelque chose avec la majorité. Dans certains cas, ça s’est bien fait, dans d’autres on a eu des désaccords. On ne peut pas accepter que seules deux personnes (ndlr : le maire et son mari, Philippe Audoux, lui-même adjoint) puissent imposer leurs choix. »
Le maire déclare : « Tout a démarré au jour où un promoteur a déposé un permis de construire sur des terrains qui nous appartiennent. » Elle précise : « Nous avons acquis les terrains en 2009, alors que nous n’habitions pas encore à Villiers-sur-Morin. Pendant la compagne électorale, j’avais déjà été attaquée par les membres de l’opposition, ce qui m’avait amenée à publier sur les réseaux sociaux tous nos actes de propriété. Plusieurs projets de construction nous ont été proposés qui ne nous ont pas intéressés. Puis, nous avons rencontré un promoteur du Sud avec un projet sympa, qui était à l’écoute de nos exigences, car nous souhaitions quelque chose qui s’harmoniserait bien avec la commune etne générerait aucun frais pour la communauté. Avec le calcul des taxes d’aménagement réalisé, le projet devait rapporter 280 000 euros à la commune. Quand les conseillers ont découvert le projet, ils ne l’ont pas accepté… Ils se sont adressés à la communauté d’agglomération de Coulommiers Pays de Brie pour dire qu’ils n’en voulaient pas. Ils ont tout fait pour que le projet n’aboutisse pas. »
De nouvelles élections municipales devraient prochainement avoir lieu et un dispositif va être mis en place par la préfecture pour gérer les affaires courantes.