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Pour Ersilia Soudais, députée de la 7e circonscription de Seine-et-Marne, de nombreux sujets ont été laissés à l’abandon par l’Etat, en particulier l’hôpital, les transports, l’environnement. La parlementaire, qui siège dans le groupe Nupes-LFI, a évoqué ses dossiers prioritaires, mardi 6 décembre.
Pour Ersilia Soudais, la circonscription dont elle est l’élue est « la grande oubliée », en particulier en matière de santé. Elle rappelle : « On est dans une circonscription qui n’a pas d’hôpital et notre département est un grand désert médical. Pour les urgences, on doit se rendre soit à Jossigny, soit à Meaux, dont les services sont déjà saturés. Les trajets peuvent prendre quarante minutes, ce qui peut coûter la vie à des patients. »
La parlementaire a écrit au gouvernement pour demander la création d’un centre hospitalier universitaire (CHU), ce qui permettrait d’attirer des médecins : « Si on forme les médecins en Seine-et-Marne, ils pourront ensuite y rester. La problématique n’est pas uniquement locale, c’est un problème qui doit se régler au niveau national. Ainsi, j’ai demandé que les super-profits des concessionnaires d’autoroute financent la santé publique. »
En matière environnementale, la députée ne veut plus que le nord de la Seine-et-Marne soit le « dépotoir de l’Ile-de-France ». Elle relaie le combat d’associations écologistes contre la pollution à la pyrite. Elle explique : « Nous avons deux points de captage d’eau qui sont pollués par la pyrite qui vient des déchets du Grand Paris. Ces points se situent à Villeneuve-sous-Dammartin et Mitry-Mory. Il s’agit aussi d’un véritable problème de santé publique car, par oxydation, la pyrite pollue l’air. J’ai interpellé le gouvernement et sollicité l’agence régionale de santé. » Ersilia Soudais avance le même cas d’espèce dans les Yvelines, qui a entraîné le retrait des déchets par décision préfectorale après avis de l’ARS.
Le RER B et le CDG Express sont également ses chevaux de bataille. Habitante de Villeparisis, Ersilia Soudais se rend bien compte du quotidien des usagers qui pâtissent des travaux du CDG Express qu’elle qualifie de « train pour les riches » alors qu’en réalité, « il ne fait gagner que dix minutes ». Elle rappelle que la ligne sera particulièrement empruntée pour les jeux olympiques : « Je me demande comment on va faire avec les trains supprimés et les retards. La question du RER B a été la première que j’ai posée au gouvernement en tant que députée. Le ministre des Transports ne m’a toujours pas répondu. » La députée LFI a soulevé aussi le problème des dessertes de bus dans les villages.
