Les parents des élèves des écoles de Lizy-sur-Ourcq se sont regroupés devant la salle des fêtes afin de réclamer plus d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap (AESH) dans les écoles, lundi 14 novembre.
La manifestation, qui a regroupé cinquante personnes, était soutenue par la plupart des enseignants des écoles et par le maire de la commune, Maxence Gille. Carine Le Déaut, représentante déléguée des parents d’élèves, explique : « Nos enfants sont démunis sans AESH dans nos écoles, les maitresses également. Il manque au moins cinq AESHpour aider une vingtaine d’enfants inscrits à la maison départementale des personnes handicapées (ndlr : organisme qui constitue les dossiers de demande d’accompagnants au rectorat). Cette situation perdure depuis le mois de mai. Aujourd’hui il y a cent trente-deux mille cinq cents AESH en France pour quatre cent cinquante mille enfants qui ont besoin d’être accompagnés dans leurs études, soit en moyenne un AESH pour trois enfants. L’impact du manque d’AESH est énorme, puisque les enfants se retrouvent en difficulté, seuls. Même si les instituteurs viennent les aider, ceux-ci doivent continuer à assurer les cours pour l’ensemble des élèves.Mon enfant est dyslexique et a des difficultés pour écrire. Sans accompagnant, il est en train de régresser à l’écrit. Tant que nous n’aurons pas de réponse, nous continuerons et nous ferons appel aux parents des autres communes de la région pour manifester. »
Fanny Ousala, représentante déléguée des parents d’élèves, est venue manifester pour pointer le manque d’accompagnants dans les écoles, tout comme Emma Tibi, une autre maman : « Mon fils, en moyenne section de maternelle, a une notification d’AESH depuis le 15 mars. Lors de la dernière rentrée scolaire, aucune assistante n’avait été affectée. Nous avons entrepris des démarches. Mon fils ne va à l’école que trois matinées par semaine et n’a le support d’une AESH que deux matinées par semaine. Il a besoin de cette aide pour progresser. »
Maxence Gille, maire de la commune, déclare : « J’apporte un soutien total face à la difficulté de recruter des AESH dans nos écoles. Actuellement, nous sommes en sous-effectif, ce qui plonge nos enfants et leurs enseignants dans la difficulté. J’ai pu voir l’inspecteur de l’éducation nationale la semaine dernière qui m’a dit que les fonds permettant de faire ces recrutements étaient débloqués, mais qu’il y avait des difficultés de recrutement. Il faut que l’Éducation nationale revoie ses critères de recrutement qui sont peut-être trop exigeants et d’autre part qu’elle revoie la rémunération de ces personnels qui est vraiment très basse… Ce n’est pas avec le salaire qui est proposé actuellement que l’on va susciter des vocations. On ne peut pas avoir d’un côté un besoin vital pour nos écoles et nos enfants et ne pas mettre les moyens qui vont avec en face. »
Les enseignants des écoles de la commune ont obtenu un rendez-vous au rectorat, mercredi.