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Quatre-vingt signataires du manifeste lancé par l’ancien Premier ministre, Bernard Cazeneuve, se sont réunis à Noisiel, vendredi 28 octobre. Le texte veut faire entendre la voix sociale-démocrate, républicaine, humaniste et écologiste de la gauche.
La gauche sociale-démocrate tente de se faire une place entre la Nupes et LREM. Le manifeste de Bernard Cazeneuve, qui a lancé l’idée d’une autre voie à gauche, a séduit de nombreux élus et militants en Seine-et-Marne, dont quatre-vingts étaient réunis à la salle LCR à Noisiel.
Le maire de la commune, qui est également l’un des référents départementaux, Mathieu Viskovic, était surpris par l’affluence, la veille d’un long week-end : « Nous avons dû ajouter des chaises. » Il explique : « Nous avons la conviction qu’une autre gauche est possible, une gauche réaliste, ouverte, tolérante et surtout responsable. Nous avons la certitude qu’il y a un espace entre le centre et la gauche extrême. Nous pensons tous que la position hégémonique de la France insoumise est tout sauf une fatalité. »
Dans la salle, figuraient de nombreux responsables politiques locaux, dont David Charpentier, adjoint au maire d’Esbly et responsable départemental du PRG, ou encore Stéphane Jabut, l’ancien maire de Dammartin-en-Goële.
Le manifeste « Une autre gauche est possible » a été signé par quatre cents élus, par cinq mille personnes au plan national, dont cent cinquante sur le département. Bernard Cazeneuve déclare : « Tous les jours, nous avons des signataires. Nous sommes rejoints par des gens de gauche qui sentent que la situation à laquelle nous sommes confrontés actuellement est une impasse et une machine à fabriquer du vote en faveur du Rassemblement national. »
Lors de sa prise de parole, l’ancien Premier ministre de François Hollande a principalement visé le Rassemblement national et la France insoumise. Il a ainsi dénoncé l’alliance des extrêmes. L’auteur du manifeste a réaffirmé son opposition « claire » à Emmanuel Macron : « En 2017, je n’ai pas mis la photo d’Emmanuel Macron à côté de la mienne pour me faire élire, contrairement à certains qui sont actuellement à la direction du Parti socialiste. »
Le parti de Jean-Luc Mélenchon a été qualifié de « gauche du commentaire » dont le refus de gouverner « entretient la droite et l’extrême-droite au pouvoir ».
Les responsables locaux du collectif des signataires du manifeste prévoient de nouvelles réunions dans d’autres communes du département.
