Remplacement des ampoules par des leds et extinction de lampadaires par-ci, réduction de la température des radiateurs par-là… A Saint-Soupplets, les dépenses énergétiques sont surveillées de près, y compris par le maire qui, jeudi 13 octobre, n’hésitait pas à tourner les thermostats de l’hôtel de ville.
Le coût de l’énergie est devenu problématique, il a augmenté d’une manière exponentielle. Le problème est national et il se répercute aussi sur les communes confrontées à un surcoût « énorme » quant aux dépenses énergétiques.
Le maire de Saint-Soupplets, Stéphane Devauchelle, explique : « L’augmentation des prix n’est pas prévue au budget et c’est devenu extrêmement compliqué. Je peux comprendre les maires qui refusent de payer leur note d’électricité car les communes ne peuvent simplement pas la régler. Les dotations de l’Etat aux communes baissent, les charges des communes augmentent, ça fait un effet ciseaux. Les communes souffrent aussi des prérogatives qui leur sont attribuées, sans le budget qui va avec. Nous avons l’exemple de la suppression de la taxe d’habitation. C’est bien pour les habitants, mais c’était une recette pour la commune et qui n’aura pas de compensation. L’Etat dit qu’il va compenser à l’euro près, mais c’est à l’euro constant et on sait très bien que ça ne va pas suivre l’inflation. Le levier qui reste pour les commune est la taxe foncière, mais ce sont les propriétaires qui vont être pénalisés. C’est un effet pervers. »
La municipalité n’a pas attendu la crise pour faire des économies, comme sur les frais de fonctionnement. « Pour maintenir un service de qualité dans la commune, on ne peut pas baisser indéfiniment les frais. On a déjà fait des efforts considérables, on contient la masse salariale, voire on la baisse parce qu’on optimise les postes, mais là on va arriver à un plafond qui ne sera plus gérable si on doit le dépasser », souligne Stéphane Devauchelle.
Pour pouvoir assurer ses finances, la commune doit augmenter les impôts. La part communale n’avait pas subi d’augmentation depuis plus de vingt ans « bien que les projets aient toujours été menés à terme ». Cette année, pour compenser le coût de l’énergie, la Ville a dû augmenter la taxe foncière de deux points. La municipalité vise particulièrement la réduction de la consommation du chauffage en baissant les thermostats des bâtiments publics, et de l’éclairage des rues en éteignant un mât sur trois la nuit : le maire veut laisser « un minimum d’éclairage » pour que les gens se sentent en sécurité.