Marne et Gondoire ► [Vidéo] Le festival Automne-Jazz a offert un tour du monde du jazz actuel

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Le festival Automne-Jazz en Marne et Gondoire, qui s’est déroulé du mardi 11 au dimanche 16 octobre, a présenté au public un panorama international du jazz actuel. Les spectateurs ont été entraînés dans un tour du monde musical, montrant l’ouverture du jazz sur les musiques du monde.

La programmation concoctée par Fred Menu a fait voyager les spectateurs aux quatre coins de la planète. Tout d’abord, le Yakir Arbib trio, avec ses musiciens originaires d’Israël et d’Italie, s’est produit mardi 11 à  l’auditorium de Lagny du conservatoire de Marne et Gondoire. Yakir Arbib, pianiste et compositeur,est un musicien hors du commun : aveugle de naissance, il est aussi synesthète,un phénomène neurologique multi- sensoriel lui permettant de voir des couleurs lorsqu’il entend de la musique. 

Le public a pu ensuite apprécier, vendredi 14, à l’espace Marcel-Proust de Guermantes; Naïssam Jalal et Rhythms of Résistance dont les membres sont issus de France, du Maroc et d’Allemagne. Flûtiste et chanteuse, syrienne d’origine, grande voix de la nouvelle génération du jazz, Naïssam Jalal est totalement habitée par le désir de liberté.

Le quartet du pianiste Pierre de Bethmann a permis d’apprécier le jazz contemporain français. À l’espace des arts vivants du parc culturel de Rentilly Michel-Chartier, il a offert au public une musique dense et exigeante dans laquelle tout se crée sur l’instant avec énergie, émotion et sensibilité. Chaque concert est unique.

Dans une atmosphère plus traditionnelle de soul-jazz et blues, Toni Green, chanteuse originaire de Memphis, a perpétué l’héritage musical des grandes figures de la soul et du rythm’n’ blues, samedi 15 octobre, à l’espace Charles Vanel de Lagny. 

Dimanche 16, dernier jour du festival, au parc culturel de Rentilly, deux concerts étaient proposés. Le premier « Flow 3 » devait avoir lieu dans le parc, mais la météo incertaine a obligé les musiciens à se produire dans la grande salle du château, entourés par les tableaux de  l’exposition « Les yeux dans les yeux ». La salle avait « malheureusement une acoustique trop réverbérante » pour leur musique où la percussion tient une place importante. Flow estau départ un duo saxophone-ténor et guitare. L’arrivée d’un percussionniste  a donné au jazz contemporain de Flow3 une coloration et des sonorités africaines. Les trois  musiciens du trio sont les « régionaux du festival » : Joffrey Drahonet, guitare, est professeur au conservatoire de Chelles, Pierre Marcaux, a été pendant vingt ans professeur au conservatoire de Noisiel, et Vincent Jourde, saxophone, enseigne au conservatoire intercommunal de Marne et Gondoire à Lagny.

Antonio Lizana a clôturé le festival dans l’espace des Arts vivants. Originaire de la région de Cadix, en Espagne, il a chauffé à blanc la salle avec son jazz- flamenco. Ça a été pour de nombreux spectateurs une découverte, mais ne dit-on pas que le flamenco est le blues de l’Espagne. Sur scène, le spectacle offert par le quintet était total : chant, rythme, danse solo, claquements de mains et claquettes. 

Avant le concert d’Antonio Lizana, Sylvie Pascal, directrice des services de la communauté d’agglomération de Marne et Gondoire, déclare : « Le festival, c’est vraiment un bonheur. Les festivals de Marne et Gondoire ont en commun de faire découvrir des choses différentes. Le festival de jazz a atteint l’âge de raison mais j’espère qu’il conservera sa folie. Il est mené de main de maître par Fred Menu. »