Les retraités du commissariat de police de Meaux ont déjeuné au Château Marysien, à Mary-sur-Marne, samedi 8 octobre.
Les anciens policiers du commissariat de Meaux sont toujours contents de pouvoir se retrouver, et comme chaque année, ils ont partagé un déjeuner vaillamment agrémenté par les conversations sur des sujets actuels, comme des souvenirs « du bon vieux temps ». « Chaque génération voit du ‘moins bien’ dans les changements, mais là, pour la police, ce n’est vraiment plus pareil qu’avant… » commentaient les convives.
Marc Feral, l’ancien commissaire patron du district nord de Seine-et-Marne, est resté actif dans des domaines différents; Il est administrateur à la Caisse d’Epargne et par ailleurs prépare les sujets du brevet professionnel des métiers de la sécurité. Il se souvient : « Quand j’exerçais dans la police, à l’époque, les enquêtes étaient plus faciles à réaliser certainement pour les collègues ; la procédure était beaucoup plus simple et les résultats certainement supérieurs à ce qu’on a maintenant… Je regrette cette époque parce que finalement à vouloir toujours chercher des excuses ou des explications vis-à-vis des délinquants, on finit par en oublier les victimes… Les gens qui sont là aujourd’hui étaient des gens de terrain, à la police judiciaire, ou gardiens ou gradés… tous étaient là pour lutter contre la délinquance, c’était clair. Maintenant, malheureusement, les méandres procéduraux font qu’on doit passer beaucoup de temps derrière l’ordinateur. Actuellement, une garde à vue nécessite de rédiger quatorze feuillets, avant, c’était un quart de feuillet… C’est significatif. Quand je suis entré dans la police, mes collègues, entrés au moment de la Libération, disaient, ‘Vous les jeunes, vous ne connaîtrez jamais ce que nous on a connu, quand les gens étaient pendus aux grilles des préfectures’. Ce n’était pas forcément bien, mais chaque génération connaît ses changements. Ce que veut un vrai policier, c’est arrêter les bandits pour la protection de la population. En ce moment on a l’impression que les rôles sont inversés… »
Pierre Patte, dit « Pierrot », forcément, ancien major, dorénavant artiste-peintre à part entière, prend fidèlement soin de contacter chacun pour organiser le déjeuner du groupe créé en avril 2009 avec Gérard Baudrit, fondateur de l’amicale Police-Meaux. Pierrot souligne : « En 2016, la réunion a rassemblé le plus grand nombre de membres, soit quatre-vingt-trois personnes. Aujourd’hui, nous sommes trente-quatre. Certains sont loin ou ont des problèmes de santé et n’ont pas pu venir, d’autres malheureusement nous ont quittés, comme dernièrement, Jean-Marie Toulouse, décédé au mois de juillet. Guy Piart est décédé en janvier. »
Dans le groupe, les souvenirs et les « aventures » actuelles se sont, une fois de plus, échangés… Jeannot, Daniel, Jacques, Nono, Gérard, Annick, Bernard… impossible de tous les citer, mais les moments de vie de policier sont dans les cœurs et les liens indéfectibles.