Marne-et-Gondoire ► Pénurie de conducteurs de bus : des dizaines de trajets sont annulées quotidiennement 

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Des dizaines de trajets en bus sont supprimées chaque jour dans l’ensemble du territoire de Marne-et-Gondoire en raison du manque de conducteurs. Le chiffre a été donné par la communauté d’agglomération, mercredi 21 septembre. 

Le manque de chauffeurs de bus a conduit Transdev, la société exploitante, à supprimer des trajets. Sur certaines lignes, les temps d’attente a été allongés. Les zones rurales ont particulièrement été touchées par les dysfonctionnement des transports publics. 

Pour pallier le manque, Transdev a annoncé la formation de deux cents conducteurs : douze sessions sont prévues. De plus, un dispositif  de cooptation avec incitation financière a été mis en place en interne. Le délégataire de service public a aussi indiqué qu’il aura recours plus souvent à l’emploi intérimaire. 

En raison des retards et des annulations, l’agglomération pourrait demander le remboursement de sa part de financement à Ile-de-France Mobilités. 

La situation ne s’arrangera pas pour autant car la pénurie est structurelle. Pierre Tebaldini, le directeur de cabinet du président de Marne-et-Gondoire, analyse : « Depuis la crise sanitaire, les gens ne veulent plus de patron et ils se sont engagés vers d’autres métiers. Le phénomène touche tout le service public. De nombreux postes vacants ne sont pas pourvus, en particulier dans l’accueil péri-scolaire. Les annonces restent parfois six mois sans candidat. » 

De nombreuses raisons expliquent le manque d’intérêt pour les métiers du service public. « D’un point de vue salarial, les rémunérations sont moins intéressantes. Les agents sont aussi de plus en plus exposés au mécontentement des usagers. Les larges amplitudes d’horaire ou la nécessité de travailler le week-end peut aussi expliquer le peu d’intérêt pour des métiers de service au public », estime Pierre Tebaldini. Il rappelle que les piscines de l’agglomération ont ainsi été partiellement fermées cet été en raison du manque de maîtres-nageurs pour assurer la surveillance des bassins.