Mélanie Ménard a obtenu sa sixième dan d’arts martiaux chinois, taï-chi-chuan et kung-fu. La distinction nationale est exceptionnelle pour une femme. C’est à Paris, samedi 1er juillet, que la sportive a réussi son passage de grade. Celui-ci sera affiché sur le site de la Fédération française de karaté et disciplines associées, courant septembre.
Mélanie Ménard, habitante de Coulommes, native de Maisoncelles-en-Brie, peut être fière de sa réussite dans la discipline sportive qu’elle a choisie et dans laquelle elle excelle. Dès l’âge de 5 ans, elle rêvait d’arts martiaux et elle a commencé l’apprentissage en 1996, à 15 ans. Son professeur, Jacques Chenal, huitième dan, dit facilement qu’elle a « un fort côté yang » : « Elle a tout de suite montré des aptitudes à la discipline. Elle a fait un peu de boxe américaine mais elle s’est rapidement orientée vers le kung-fu, qui est de la même famille que le taï-chi, l’un est externe et l’autre interne. Elle était inscrite au club de Bouleurs mais quand celui-ci a fermé, j’ai continué à être son professeur et à l’entraîner. Sa sixième dan est bien méritée. »
Petite fille, Mélanie se passionnait pour les films de Bruce Lee : « Je voulais vraiment pratiquer le kung-fu et ça m’a attirée réellement très tôt. Dès que le club de Bouleurs a ouvert, je m’y suis précipitée. Mon prof m’a vue grandir et progresser, et il m’a toujours dit ‘avoir une ceinture noire n’est que le début des arts martiaux…’ Après la première ceinture, il faut perfectionner, approfondir. »
Mélanie avoue avoir eu un peu de trac avant son passage devant le jury en juillet. Elle raconte pour Magjournal : « Avant de passer, j’avais peur d’oublier des choses, des enchaînements, mais une fois sur le tatami, j’oublie tout ce qui m’entoure et je me concentre et j’enchaîne. Plus on avance dans les grades et plus on contrôle le trac. La discipline fait prendre énormément confiance en soi. On devient beaucoup plus ouvert, on se sent bien. Les arts martiaux font partie de moi. »
Mélanie qui enseigne les arts martiaux à Coulommes depuis cinq ans, souligne : « La discipline, un art ancestral, martial, de renforcement musculaire, de self défense, de méditation, peut être pratiquée partout, par tous et à tout âge. Le taï-chi-chuan est particulièrement bénéfique pour la santé, la stabilité, la mémoire, il est recommandé pour tous et par le corps médical… Je suis aussi reconnaissante envers Françoise Bernard, le maire de Coulommes, ainsi que son conseil municipal pour leur bienveillance et leur aide apportée au développement de la discipline. »
Le kung-fu est, en Occident, le nom généralement donné aux arts martiaux chinois externes comme internes, bien que l’on utilise rarement le terme pour désigner le tai-chi-chuan.