Meaux ► Charles-Antoine Kouakou, champion paralympique, a parrainé SportissiMeaux 

© Magjournal 77

 

Malgré un temps un peu incertain, en échappant toutefois à la pluie, SportissiMeaux a attiré la foule des grands jours, samedi 10 septembre. Rendez-vous incontournable du sport meldois ainsi que de l’action culturelle, l’événement a été marqué par le choix du parrain, Charles-Antoine Kouakou, premier athlète médaillé d’or aux Jeux paralympiques, catégorie déficients mentaux.

C’était une grande première que d’inviter Charles-Antoine Kouakou, premier athlète médaillé d’or aux Jeux paralympiques, catégorie déficients mentaux. Celui qui est monté sur la plus haute marche du podium à Tokyo, il y a un an, a enthousiasmé le monde sportif par sa disponibilité et sa volonté d’entrer au contact de chacun pour raconter sa course et satisfaire aux nombreuses demandes de selfies. Le docteur Christian Allard, à l’origine de sa venue, a apprécié comme il se doit la visite. Il indique :  » Pour un Sportissimeaux en pleine maturité, il ne pouvait pas avoir plus belle image que d’avoir comme parrain un jeune champion international hors norme. Son niveau d’excellence et sa gentillesse exprimée à travers un sourire franc et généreux font disparaître toute notion de handicap. C’est une immense fierté pour tous que d’avoir pu partager, ici à Meaux, quelques heures avec cet immense ambassadeur du sport adapté de l’AEDE Sport Toi Bien. »
 
Un exemple pour la jeunesse
Dans une ambiance bon enfant, le champion de 24 ans, qui se prépare déjà pour Paris 2024, a visité tous les stands en prenant un évident plaisir à se balader, discuter avec les dirigeants avec deux passages au car podium Prodameaux de Pascal Buffe, pour des interviews où il a répondu aux questions devant la foule, puis a été invité à l’émission spéciale de Crazy Radio. Au dire des responsables, sportifs et visiteurs, CAK a fait forte impression dans sa stature d’athlète de haut niveau et celle aussi d’un homme en pleine évolution. De l’IME, à l’ESAT de Drancy où il est jardinier, que de chemin parcouru pour l’athlète qui a reçu des mains d’Emmanuel Macron le titre de chevalier de la Légion d’Honneur. « C’était un grand moment que d’entrer à l’Elysée et de discuter avec le président et sa femme. C’est pas permis à tout le monde d’être pris dans les bras par celui qui dirige notre pays » sourit encore « CAK » qui s’est fait un surnom à Tokyo.
 
Lors de l’inauguration officielle, en début d’après-midi samedi, Jean-François Copé (JFC lui aussi pour les intimes) est venu discuter longtemps avec le parrain : « Je vous ai regardé à la télé lors de ce 400 mètres fabuleux. Votre course a été superbe. Vraiment vous nous avez conquis et c’est une fierté de vous accueillir à Meaux. Je vous remercie de votre visite et d’avoir accepté d’être notre parrain. »
 
Un taxi poète
La journée a été grandiose pour le jeune homme qui a suscité beaucoup d’admiration et qui est, à n’en point douter, un exemple pour la jeunesse parfois en mal de repères. Le sportif commente : « Moi, j’ai aimé discuter avec les champions meldois. On a parlé d’entraînement car je m’entraîne dur sept fois par semaine quand j’ai fini mon travail. Je suis prêt à aller encore plus loin pour Paris 2024 où je vise l’or. J’espère qu’il y aura beaucoup de Meldois dans le stade de Saint-Denis car cette fois je vais courir à la maison. »

En partant du stade Tauziet, le médaillé d’or a laissé un beau sillage d’estime jusqu’au taxi qui l’a raccompagné : « Ça a été un honneur de le conduire, une sorte de rayon de soleil dans ma journée. C’est fabuleux de faire de telles rencontres. »