France victimes 77–AVIMEJ a fêté ses 25 ans d’existence au musée de la Grande Guerre de Meaux, vendredi 9 septembre. L’association soutient les victimes et les préjudiciables dans toute la Seine-et-Marne.
L’association AVIMEJ (aide aux victimes et mesures judiciaires)-France victimes 77 a été créée en 1996, Geneviève Sert, la présidente de l’association, déclare : « Née en novembre 1996, notre association était initialement sur le ressort du tribunal de Meaux. Elle s’est développée au fil des années pour intervenir depuis 2013 sur la totalité du département. Nous tenons trente-neuf permanences sur le département, sur les quatre MDJ (maison de la justice et du droit) de Meaux, Lognes, Chelles et Pontault-Combault, au sein des pôles d’accès au droit de Coulommiers et La Ferté-sous-Jouarre et quotidiennement dans les trois BAV (bureau d’aide aux victimes) à Meaux, Melun et Fontainebleau. Bien sur, nous somment présents à l’unité médico- judiciaire de Jossigny depuis sa création, il y a vingt ans, et nous espérons bientôt être dans celle de Fontainebleau. »
Jean-François Parigi, président du Conseil départemental, a rappelé qu’il y a vingt-cinq ans l’équipe municipale menée par Jean-François Copé a été élue à Meaux : « Avimej a été un moyen d’avoir cette culture de l’aide aux victimes que nous avions mais qui n’était pas encore bien définie. »
Jean-François Copé, maire de Meaux, a brossé le tableau de la situation il y a vingt-cinq ans : «Tout était compliqué, nous avions un niveau de délinquance extrêmement élevée et s’il y avait une catégorie de personnes dont on ne parlait jamais, c’était les victimes. Le procureur et le président du tribunal de Meaux sont venus me demander de subventionnerlastructure d’aide aux victimes. Il n’a pas fallu plus d’une minute pour répondre oui, évidemment. »
Les valeurs de France victimes 77-AVMEJ sont la gratuité, la neutralité et la confidentialité des interventions. L’équipe est composée de dix-huit salariés et huit collaborateurs occasionnels, dûment formés à l’aide aux victimes et aux pratiques nécessaires à la réalisation de leurs missions. Celles-ci s’articulent autour de trois grands thèmes : l’aide aux victimes et l’aide à l’accès au droit (accompagnement juridique et psychologique des victimes d’infractions pénales et informations juridiques auprès des justiciables), le pôle mandats judiciaires : procédures exécutées sur mandat du procureur de la République auprès d’auteurs d’infraction, réalisation de stages prononcés à titre de sanction, et le pôle médiation et justice restaurative : le but est de permettre un dialogue entre auteurs et victimes d’infractions pénales. Geneviève Sert déclare : « Il est surprenant de mettre face à face victimes et auteurs, mais, lorsque la rencontre est fondée sur le dialogue, les échanges sont riches. »
Avec 14 510 entretiens en 2021, on mesure l’importance de l’action menée par l’association. Mais cela nécessite des moyens et Geneviève Sert conclut : « L’association reste fragile. Elle est fragile parce que les subventions ne sont pas à la hauteur des demandes des tribunaux et des partenaires. Elle est fragile parce que ce mois-ci les subventions promises ne sont pas arrivées, et qu’à chaque fin d’année nous avons du mal à équilibrer nos comptes. Je sais, cela fait vingt-cinq ans que cela dure… mais j’aimerais bien finir par rémunérer nos salariés à la hauteur de leur engagement, ce que je n’arrive pas à faire aujourd’hui. »
La cérémonie s’est clôturée par un cocktail animé musicalement par le quartet de jazz Standards’n Rich.