La grande sécheresse qui a sévi durant l’été empêchera l’eau des premières grosses pluie de pénétrer dans la terre durcie en profondeur. Régis Sarazin, maire de Nanteuil-lès-Meaux, vice-président du Pays de Meaux et président du syndicat des rus affluents de la Marne, se concentre sur les phénomènes d’inondations. Il explique, vendredi 26 août, les mesures qui protégeront les habitations des ruissellements et débordements, ainsi que les cours d’eau de fluctuations trop importantes.
Avec le syndicat des rus affluents de la Marne, qui a pris la suite du syndicat de Rutel, Régis Sarazin travaille à la lutte contre les effets des inondations. Des travaux de nettoyage de rus et fossés ont été réalisés, comme à Villenoy et Chauconin-Neufmontiers. L’eau en surplus s’écoulera sans obstacle. D’autres travaux de première urgence vont commencer en septembre et s’étaleront sur le dernier trimestre de l’année. Plusieurs communes, qui ont souffert lors de précédentes périodes d’inondation, sont concernées, comme Chambry.
Régis Sarazin indique : « Les inondations sont extrêmement préoccupantes, d’autant plus quand elles engendrent des coulées de boues. C’est aussi pour prendre les mesures nécessaires que nous avons fait voter la taxe Gemapi, additionnelle aux taxes foncières. Depuis deux ans, les communautés de communes ont hérité du dossier Gemapi qui revêt maintenant un caractère d’urgence. Avant, la prévention et la gestion des inondations étaient prises en charge par des syndicats. Or, certains n’avaient pas forcément les moyens de réaliser les travaux, ou simplement n’ont pas fait grand chose. Il a fallu d’abord décider de concentrer nos efforts sur notre communauté plutôt que de s’étendre, comme par exemple avec la demande d’un autre syndicat, jusqu’à Charly-sur-Marne (Aisne). Nous préférons utiliser nos forces et notre argent sur les terres et les cours d’eau du Pays de Meaux. »
Il a fallu au syndicat des rus affluents de la Marne travailler sur les flux hydrauliques et réaliser des études avant travaux. Le budget pour les aménagements du dernier trimestre s’élève à 400 000 euros.
Régis Sarazin reprend : « C’est aux propriétaires en bordure de nettoyer les rives d’un ru, comme par exemple le ru dans le bas de Nanteuil, sur la route en direction des Basses-Fermes. Or nous allons devoir engager du nettoyage là où les propriétaires ne font pas leur travail. C’est absolument nécessaire car l’eau apporte des embâcles qui bouchent le ru et le font déborder. Il faut aussi déboucher des canalisations, agrandir des bassins de rétention, et on s’attaque aussi aux mauvais branchements. Des habitations envoient toutes leurs eaux dans les canalisations, qui viennent s’ajouter où elles ne devraient pas être et les tuyaux n’ont pas été formatés pour ça. C’est une obligation d’être bien branché. »
Pas assez d’eau ou trop d’eau, l’EPTB (établissement public territorial de bassin) Seine Grands Lacs, dont Régis Sarazin, est vice-président, soutient et régule en amont les cours de la Marne et de la Seine depuis la mi-juin. Sans intervention, le niveau les deux rivières aurait considérablement baissé.