Bailly-Romainvilliers ► [Vidéo] Le premier festival du jeu vidéo a conquis le public

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Le centre culturel de la Ferme Corsange, à Bailly-Romainvilliers, s’est transformé en espace ludique géant, le temps du premier festival du jeu vidéo de la ville, du mardi 5 au dimanche 10 juillet. Magjournal a assisté à des battles et au début d’un tournoi, jeudi 7 juillet.

Dès le hall de la Ferme Corsange, le ton était donné : l’accueil du centre culturel était devenu un espace Arcane très animé. Adultes et enfants y jouaient tour à tour sur Goldorak, Pac Man, Mario Kart… Anne Gbiorczyk, maire de la commune, déclare : « On a une politique qui est intergénérationnelle et l’idée est de créer du lien social par tous les moyens possibles. Le jeu vidéo peut être un vecteur pour porter cette politique. Le jeu vidéo existe depuis 40 ans. Un certain nombre de ceux qui sont là aujourd’hui, en pleine maturité de l’âge, jouaient aux jeux vidéo il y a 20, 30 ou 40 ans… En fait, le jeu vidéo n’est pas réservé aux plus jeunes et le festival a été conçu à partir de ce concept. Il est une première et il y en a pour tous les âges, toutes les générations. L’idée est que tout le public romainvillersois se dise que l’activité est à faire entre amis, en famille, avec le grand-père ou la grand-mère, de venir par le biais du jeu passer un bon moment ensemble. »

Baptiste Dupaigne, directeur du pôle culturel et animation, indique : « On a fait exprès de varier les jeux pour toucher le plus de monde possible. »  Des animations diverses été proposées : concert, atelier d’initiation à la programmation, conférence sur les métiers du gaming, compétitions.

Trois tournois intergénérationnels sur Nintendo switch Sports, une phase finale duo sur Mario Kart 8, une phase finale solo Fifa 22 et une compétition Esport se sont déroulés dans la salle, où trônaient, sur scène, des sièges de gamers autour d’une console devant un écran géant. Un adulte, jouant en duo avec un adolescent sur le tournoi de Mario Kart, a résumé au micro, sur scène, l’esprit des lieux : « Je vous remercie d’avoir organisé ce tournoi qui permet à des adultes comme moi de retomber en enfance. »

Des ateliers d’initiation à la programmation créative étaient proposés par classe d’âge, avec dix enfants par groupe. Baptiste Dupaigne résume : « Quatre-vingts enfants… nous n’étions pas certains du pari et finalement, les places sont très bien parties. »

Le festival est une première à Bailly. Romain Peltier, président de Master Clash, association co-organisatrice, explique : « En 2019, j’ai contacté la Ville de Bailly-Romainvilliers pour pouvoir organiser un tournoi compétitif de jeux vidéo dans le centre culturel de la Ferme Corsange. On a travaillé ensemble tout l’hiver-printemps 2019 pour la mise en place. Cela s’est bien passé. On a reconduit les choses pour 2020, mais malheureusement elles ont été annulées avec le covid. On a remis le couvert pour l’été dernier. J’ai commencé à jouer petit avec mon père. Le jeu sur lequel j’ai passé le plus de temps est Mario Kart. »

Dans le hall, Corentin, de l’association Human Power, a beaucoup pédalé avec deux autres bénévoles, jeudi 7 juillet, pour que la compétition Just Dance ait lieu. Ils alimentaient à coups de pédale l’écran pour jouer : « On a apporté tout le matériel pour allier la conscience écologique au jeu. On est sur un stand 100 % propre. On va récompenser les vingt meilleurs danseurs. »

Parmi les partenaires du festivaln la Maif tenait un stand proposant une expérience d’immersion en réalité virtuelle grâce à un casque, afin de se mettre dans la peau d’un hacker. L’objectif était de sensibiliser les participants à la protection des données numériques.

Enfin, les mélomanes ont pu apprécier Pixelophonia, spectacle symphonique interactif dédié à la musique de jeux vidéo, assuré par des musiciens professionnels, également gamers.