Les finances de la mairie de Crécy-la-Chapelle ont été épluchées par la Chambre régionale des comptes qui a revu le budget présenté par le maire. Mardi 28 juin, l’opposition municipale, devenue majoritaire, a rappelé « qu’aucun projet ne sera abandonné dans la mesure des possibilités budgétaires ».
La Chambre régionale des comptes a épluché le budget présenté au conseil municipal en avril par le maire, Bernard Carouge. Le rapport rendu montre que le budget global a été diminué de 6%, que plus de 40% des lignes budgétaires ont été remaniées et que le budget de fonctionnement et d’investissement a été totalement reconstruit.
Soixante-huit lignes ont ainsi été modifiées dans la construction du budget qui n’était vraisemblablement pas au point, donnant du même fait raison aux opposants au maire qui lui ont retiré ses délagations lors du dernier conseil municipal.
La maison médicale abandonnée pour le moment
Christine Autenzio, la première adjointe dorénavant opposée au maire, indique : « Nous sommes désormais le groupe majoritaire au sein du conseil municipal, ‘Un nouvel élan pour Crécy-la-Chapelle’, pour garantir à notre ville la réalisation des équipements et services indispensables aux Créçois… Au-delà des questions portant sur différentes parties du budget, s’est posée la question cruciale de la réduction progressive et prévisible de la capacité de la ville à faire face à son endettement. En effet, les caisses de la ville auraient été vides et l’augmentation des impôts des Créçois inéluctable. Malgré la demande expresse des adjoints au maire, aucun dialogue n’a été possible pour retravailler le budget. Le conflit s’est cristallisé avec l’opposition sur le projet de maison médicale, totalement disproportionné, soit deux millions d’euros dont la moitié à la seule charge de la commune. »
La Chambre régionale des comptes a estimé que la maison médicale n’était pas un projet « abouti » et a fait prévoir un dédit pour l’architecte qui était chargé des études et de la réalisation.
Sébastien Chimot, conseiller municipal, précise : « Aucun projet ne sera abandonné, bien sûr dans la mesure des possibilités budgétaires. Par exemple, il n’est pas question de ne pas faire les travaux de la collégiale, ni ceux des promenades. Tout ça se fera mais un peu plus tard que prévu. C’est vrai nous avons rejeté les projets au moment du vote du budget mais parce que l’ensemble de celui-ci n’était pas réalisable. Afin de contraindre le maire à partager les décisions importantes avec l’ensemble des élus, nous avons été dans l’obligation de voter le retrait de ses délégations. Lors du dernier conseil, la seule réaction du maire a été de se scandaliser de la perte de sa rémunération et du fait que nous avons bloqué toute décision dans l’attente d’une sortie honorable du conflit. Par contre, au moment du vote, notre groupe de s’est pas opposé à voter tout ce qui concernait les enfants, tout comme pour le personnel municipal. Par exemple nous avons approuvé le point numéro 8 pour l’adhésion à la prévoyance et mutuelle pour les agents de la Ville. »