Le compte administratif de Villeparisis a été adopté lors du conseil municipal du lundi 27 juin. Le maire, Frédéric Bouche, en a présenté les grandes lignes, parmi lesquelles figure le gel des fonds pour l’acquisition du terrain du futur lycée. Pour le maire, d’autres points font l’objet de rattrapage ou de décalage et donnent un compte en « trompe-l’œil ».
Le compte administratif de la Ville comporte des rattrapages, des décalages, des trop-perçus, des baisses de compensations, et enfin, une anticipation sur l’achat du terrain pour le futur lycée. Le maire, Frédéric Bouche n’hésite pas à qualifier la forme du budget de la commune de « trompe-l’œil ». Autrement-dit, il ne reflète pas la réalité.
Le compte administratifest un exercice obligatoire dans les collectivités territoriales. Il représente le bilan budgétaire de l’année précédente. Frédéric Bouche déclare : « On a reçu des recettes un peu décalées de la part de la communauté d’agglomération, car liées à de nouveaux dispositifs. Une recette de 600 000 euros est arrivée au mois de mai et n’est par conséquent pas prise en compte dans le budget 2021. On a dû aussi payer des trop-perçus de l’époque où nous n’étions pas en responsabilité. Mon prédécesseur n’y est pour rien, les formules de calcul de l’État sont parfois opaques. On ne parle pas d’un ‘petit trop perçu’, on parle de 500 000 euros. On a aussi une baisse des dotations de l’État sur la taxe d’habitation. Tout le monde ne doit pas avoir suivi les mêmes leçons de mathématiques et j’ai l’impression que l’équité nous est souvent défavorable, à Villeparisis, sur la partie financière de l’État. On a une baisse de 200 000 euros sur les dotations. »
Il ajoute : « Le chiffre d’affaires de la Ville est autour de 800 000 euros, ce qui est respectable pour une collectivité comme la nôtre. Il est respectable, mais il reste faible. Notre cible est plutôt entre 1,5 et 2,5 millions. En fait, entre le trop-perçu et la régularisation, le chiffre d’affaires est même un peu plus haut, parce qu’on a anticipé dès l’année dernière l’acquisition du terrain pour le futur lycée, de façon à sacraliser cet argent. On est sur 1,1 million d’euros. Cela n’apparaît pas ; ça vient diminuer l’enveloppe au contraire de la gonfler. »
Villeparisis, avec ses quinze mille habitants, possède trois collèges mais n’a pas encore de lycée. Aujourd’hui, les lycéens de Villeparisis vont à Chelles, Mitry-Mory, ou encore Longperrier, voire même jusqu’à Meaux pour un enseignement plus spécialisé. Ils subissent des difficultés de transport : Bois-Fleury, par exemple, est accessible en dix minutes en voiture, en trois quarts d’heure en transport en commun. « Ils perdent plus d’une heure par jour, ce n’est pas acceptable », commente le maire.
Le projet de lycée est annoncé depuis quelques années. La première version envisageait une capacité de mille cent élèves avec un cycle universitaire sur les métiers du numérique. Aujourd’hui le projet serait sur une jauge de huit cents élèves.
Frédéric Bouche déclare : « Geler le coût d’achat du foncier est un choix fort pour rassurer les Villeparisiens. On a mis de côté les 1,1 million d’euros pour le lycée et on n’y touche plus. On ne veut pas être gênés au moment où la Région nous dira ‘c’est bon, on peut y aller’. Elle a évoqué l’hypothèse d’une livraison pour 2027. »
Le terrain qui accueillera l’établissement est en entrée de ville. La municipalité a décidé de porter le foncier pour que la Région agisse plus vite.