Législatives ► 7e circonscription : Patrice Hemet défend la souveraineté politique

Patrice Hemet est le candidat de « République souveraine » aux élections législatives sur la septième circonscription. Il a présenté les grands axes de son programme, mardi 7 juin.

Patrice Hemet est seine-et-marnais depuis trente-cinq ans. Il a 64 ans et habite à Meaux. Professeur de musique, il exerce au conservatoire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Son parcours militant l’a fait passer par Atac, ou encore le Parti de la démondialisation. Il a même crée un micro-mouvement, MS21, le « Mouvement pour un socialisme du XXIe siècle ». Adhérent à République souveraine depuis 2019, il explique : « Nous sortons du vieux clivage droite-gauche qui ne nous paraît plus pertinent, qui ne recouvre pas nos priorités. Cela nous parait contradictoire de chercher l’émancipation du peuple à travers des mouvements politiques qui ne sont plus attachés à la nation, et qui veulent l’affaiblir. Il nous faut un nouveau lexique de la pensée pour redéfinir les catégories politiques. »

Il se présente avec sa suppléante, Awa Fissourou, sur la septième circonscription en raison de la présense de forces militantes sur le secteur, ce qui était plus simple pour constituer une équipe de campagne.

République souveraine a trois grandes priorités politiques. Tout d’abord, la souveraineté, l’idée de récupérer les leviers de l’action politique avec une sortie des traités de l’Union européenne. Patrice Hemet indique : « Nous sommes pour sortir des carcans de l’Union européenne qui nous empêchent d’avoir des politiques définies à l’échelon national. » Le deuxième axe est la laïcité.: « Nous sommes pour que la laïcité dans la lignée de Jaurès, de la loi de 1905, soit consolidée. On pense qu’un peuple ne peut pas se fracturer en communautés rivales qui passent leur temps à s’ouvrir des hostilités de principes, ce qui fait perdre au peuple sa capacité de revendication. » Enfin, la troisième orientation est une politique sociale basée sur la notion de services publics, « une notion qui n’est pas reconnue à l’échelon européen ». Patrice Hemet déplore « le dépérissement progressif et délétère » des services publics des transports, de l’éducation, de la santé, de l’énergie etc. Il ajoute : « Tout cela est remplacé par la loi du marché avec des effets secondaires qui sont terribles, qui fracturent la société en plusieurs catégories. Si on ne rétablit les services publics, on pense que les tensions sociales vont réapparaitre et que les Gilets jaunes n’étaient que le premier acte de tensions sociales très violentes, qui vont être difficilement contenables. Il y a urgence en la matière. »


Selon le candidat, trois axes de travail ressortent particulièrement. Les transports sont le « problème majeur » des Seine-et-Marnais travaillant sur Paris ou dans l’Ouest parisien. Il développe : « Les conditions de transport font que les gens souffrent à la fois dans leur physique et leur psychisme. Ils s’usent. Il faut que le service public des transports s’améliore. Cela veut dire des moyens, une volonté politique mais, comme les budgets sont contraints par l’Union européenne… La SNCF est devenue une entreprise qui n’est pas polarisée sur le service public, mais qui maintenant est polarisée sur le fait de gagner des marchés à l’étranger. C’est devenu une multinationale du transport. L’usager basique ne l’intéresse plus. »  La santé vient ensuite, en raison des déserts médicaux, mais aussi d’une médecine à plusieurs vitesses, et des hôpitaux gérés comme des entreprises « avec des points de tension au maximal, entre des services d’urgences fermés et des conditions de travail pitoyables ». Le troisième axe est l’éducation. Il fait un constat d’échec éducatif terrible : « Il y a une insuffisance de personnel, la dégradation des salaires des personnels enseignants, un absentéisme majeur, une baisse de niveau. Parcours sup est une catastrophe laissant des étudiants dans une situation d’incompréhension et d’injustice sociale. Il faut remettre du financement, du personnel dans de meilleures conditions salariales. On a besoin d’une société, dans laquelle la transmission de savoir se fait dans de bonnes conditions, ce qui n‘est pas le cas actuellement. »