Deux bébés jaguars sont nés à Parrot World, le parc animalier immersif de Crécy-la-Chapelle, vendredi 1er avril. Ils font partie du Programme européen d’élevage (EEP) consacré à la reproduction pour les espèces menacées, auquel Parrot World participe. Magjournal est allé les découvrir, mercredi 25 mai.
Deux petits jaguars mâles sont nés vendredi 1er avril à Parrot World, mais le parc a communiqué sur cette naissance exceptionnelle uniquement le 20 mai, à l’approche de la journée mondiale de la biodiversité. En 2021, seuls six jaguars sont nés sur l’ensemble des sept cents parcs zoologiques européens. Le patrimoine génétique des deux petits jaguars les amènera donc à être placés dans de nouveaux parcs dès leur maturité. Les naissances en captivité sont gérées par l’Eaza (Association européenne des zoos et aquariums) afin de pouvoir conserver le capital génétique d’une espèce pour la réintroduire dans la nature si elle venait à disparaître.
Éric Vignot, le fondateur de Parrot World et de la Parrot Wildlife Foundation (PWLF), explique : « Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le jaguar est classé comme espèce ‘quasi menacée’. Les deux naissances au sein de Parrot World représentent un espoir pour la survie de l’espèce, aujourd’hui en danger à cause de la déforestation et du braconnage. Parrot World est un refuge pour perroquets. Nous avons une volière d’un hectare sur quinze mètres de haut. Nous avons voulu présenter les animaux dans leur éco-système. On y trouve des jaguars, des capybaras, toutes sortes d’animaux d’Amérique du sud. »
Les deux nouveau nés sont à l’image de leurs parents. L’un des deux est tacheté comme le papa, Ti’Punch, l’autre possède un pelage noir, comme la maman, Emma. Éric Vignot poursuit : « Nous avons deux jeunes jaguars, ce qui est assez rare en captivité. Les parents nous ont été confiés sur le conseil du coordinateur européen. Le mâle, Ti’Punch, vient du zoo de la Martinique et la femelle, Emma, du zoo de Cracovie (Pologne). »
Nés après quatorze mois de gestation, les petits jaguars sont tout d’abord restés au calme, non visibles du public. Aujourd’hui ils vivent dans l’enclos des jaguars, « qui reproduit la forêt tropicale avec des rochers, des cascades, des arbres et des ponts suspendus », comme l’indique Éric Vignot. Ils restent avec Emma, tous trois séparés de Ti’Punch, qui pourrait prendre les bébés pour des concurrents et les tuer. À 18 mois, ils seront placés dans d’autres structures zoologiques pour poursuivre leur vie dans le programme de reproduction de l’espèce, dans le but de conserver des populations saines, génétiquement durables.
Parrot World ne leur avait pas attribué de nom, mais avait préféré laisser les internautes choisir entre trois possibilités : depuis le 28 mai, ils se prénomment Balaam et Abako, signifiant « jaguar » et « obscurité » en maya.