Une réunion publique d’information proposée par la communauté d’agglomération du Pays de Meaux (CAPM) s’est tenue, samedi 21 mai, sur le plan climat-air-énergie territorial (PCAET). Jean-François Copé a présenté le calendrier et rappelé les actions déjà menées à Meaux.
Dans le cadre de l’élaboration du PCAET de la CAPM, Jean-Francois Copé, président de l’agglomération, a exposéles différentes phases du plan et l’agenda sur six ans. Le PCAET est un document réglementaire introduit par la loi de transition de 2015, qui s’impose à toutes les intercommunalités de plus de vingt mille habitants.
Charlaine Mayaux, du cabinet de conseil Even, explique : « Le plan est révisé tous les six ans. avec un rapport public à trois ans qui permet d’évaluer son action… Il est composé de six volets : réduire les consommations d’énergie, réduire les émissions de gaz à effet de serre, réduire les émissions de polluants atmosphériques, développer les énergies renouvelables, adapter le territoire aux changements climatiques, renforcer le stockage carbone. »
Jean-François Copé a donné les grandes lignes du calendrier : « On est dans la première phase qui est celle du diagnostic. C’est pour cela qu’on fait ces réunions afin de recueillir le maximum de demandes, de doléances, d’attentes et de questions. La phase dure jusqu’à la fin du mois de juillet. Ensuite, nous élaborerons une stratégie durant le troisième et quatrième trimestre de l’année. On présentera d’ici douze à quinze mois la stratégie pour les dix à quinze ans qui viennent. »
Le maire a ensuite dressé l’inventaire des actions déjà menées sur l’agglo : « On a la force du réseau géothermique qui couvre les besoins de l’équivalent de dix-huit mille foyers, dont l’hôpital. Le parc solaire de quarante mille panneaux photovoltaïques sur dix hectares, le plus important d’Île de France, fournit l’énergie pour quatre mille deux cents foyers. Sur la méthanisation, un énorme travail a été initié et nous avons aujourd’hui, sur le pays de Meaux, trois unités de méthanisation en fonctionnement. » Jean-François Copé poursuit : « Tout un travail est en cours avec le Smitom (Syndicat mixte intercommunal de traitement des ordures ménagères) afin de baisser les coûts de traitement des déchets. » Il annonce également la mise en place d’une centrale hydroélectrique sur la Marne, en collaboration avec Voies navigables de France, qui produira en 2025 l’énergie pour deux mille foyers et un projet sur le bio, GNV hydrogène, en partenariat avec Aéroport de Paris, pour mettre en place un dispositif de stations multi énergies vertes sur le territoire, afin d’accompagner les recherches sur l’hydrogène.
Le président de l’agglomération est aussi revenu sur la végétalisation déjà opérée dans l’agglomération et à Meaux : le parc des Trinitaires qui a été complètement réaménagé, ainsi que la place Doumer, la place de l’Europe, la place Valmy, sans compter les chemins blancs avec la conception d’un verger urbain et la plantation de mille quatre cents arbres fruitiers : « Et bien sûr, l’énorme poumon vert, le parc du Patis, le plus important parc naturel urbain en Île-de-France. »
Bastien Chauminade, du cabinet Even, a introduit le quiz développé pour la réunion : « Les preuves scientifiques accumulées sont sans équivoque. Le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la terre. ».
La première question portait sur le secteur le plus consommateur en énergie sur le territoire : « Il s’agit du secteur résidentiel, avec 32% de la consommation énergétique totale. Avec le secteur du bâtiment, ça représente plus de la moitié des consommations d’énergie. ». Les deux types d’énergie les plus consommés sur le territoire sont le gaz et les produits pétroliers (61% de la consommation). Le plus gros émetteur de gaz à effet de serre est le transport (29% pour les transports routiers, suivi par le secteur industriel avec 24%, et le secteur résidentiel avec 18%). A la question sur l’évolution des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire depuis 2005 : « La diminution est de 23% depuis 2005. ». Bastien Chauminade a rappelé : « il faut noter que l’objectif à atteindre est une réduction de 90% en 2050 par rapport à 2012. »
A la fin de la réunion, des panneaux avaient mis à la disposition des participants pour remplir des fiches sur leurs demandes, leurs suggestions et leurs remarques. Le cabinet Aven a collecté tous les éléments.