Chez ECT, les projets d’aménagement et de renaturation ne vont pas sans les apports de terres excavées des chantiers de la construction. Thibaut Catala, 41 ans, responsable commercial depuis deux ans et demi, et François Balère, 39 ans, arrivé en 2016 et maintenant chef de projets, sont indissociables et complémentaires l’un de l’autre. A chaque site ses besoins et ses contraintes et il ne pourra aboutir qu’avec une bonne communication entre « recettes et dépenses », commercial et aménagement.
Pour qu’un projet d’ECT voit le jour, il faut d’abord identifier un lieu avec un besoin d’aménagement. Il peut s’agir par exemple d’une collectivité qui souhaite réhabiliter une friche ou réaliser un parcours de santé, un terrain de VTT trial, ou encore un parc de promenade et d’agrément, un golf… Chelles, Iverny, Annet-sur-Marne sont autant de communes où ECT œuvre ou a œuvré pour faire naître des paysages au plus près de la nature.
Thibaut intervient lorsque le projet est administrativement autorisé, que le site va ouvrir et que les apports de terres doivent commencer : « Nos clients sont les terrassiers d’Ile-de-France. Ma mission consiste à permettre aux projets de se réaliser grâce aux volumes de terres excavées sur leurs chantiers que nos clients apportent chez ECT. C’est pourquoi le service développement présente au service commercial le projet, son emplacement, ses accès et les volumes nécessaires. Il faut que la localisation du site soit en cohérence avec les besoins des chantiers du BTP (bâtiment et travaux publics). »
Les types de terres et les volumes sont définis et contrôlés par les autorisations administratives délivrées pour chaque site. ECT va ensuite s’assurer que les terres apportées sur le site sont conformes à ce qui est autorisé. Toute la chaîne de traçabilité est mise en œuvre par l’entreprise en conformité avec les obligations règlementaires (validation du chantier, bon de transport, contrôle à l’entrée du site et lors du déchargement).
Thibaut reprend sa description : « Schématiquement, lorsque vous avez un projet de construction, il va falloir creuser et sortir la terre. Des sondages préalables et des analyses physico-chimiques des sols sont effectués par les promoteurs immobiliers. En fonction des résultats, le service Environnement et le service Qualité d’ECT valident si les terres du chantier peuvent être accueillies sur nos sites et sur lequel en particulier. Une des principales missions du commerce est de s’assurer que nous allons faire la bonne proposition commerciale au terrassier. »La réflexion inclut également la distance entre le site et les chantiers des clients. C’est un paramètre crucial, tout à la fois logistique et environnemental, lié à l’empreinte carbone. L’ enjeu économique est très fort pour nos clients. Sur ce point, les enjeux économiques et écologiques sont alignés. C’est très positif. »
La naissance d’un site commence par sa conception. Au service Développement, François, le chef de projets, explique : « Par exemple, pour la réalisation du parcours de santé à Iverny, nous avons été contactés directement par la mairie. Dès la première rencontre avec le maire, il a été question de l’aménagement et des équipements qu’ il souhaitait sur le terrain communal abandonné. C’est alors qu’il faut tout prévoir. A Iverny les travaux devaient être en été. Il faut mettre en adéquation le phasage du projet, les volumes, les cadences d’arrivée. Il faut définir l’ensemble du projet, les nouveaux usages, la forme des nouvelles buttes, les équipements, les végétaux à planter mais aussi les chemins d’accès au site et les types de camions autorisés. Il faut présenter un dossier complet à l’administration afin qu’elle autorise le site. Il faut aussi chiffrer le coût de l’aménagement pour ECT. Il y a une cohérence entre les dépenses d’exploitation et d’équipement et les recettes des terres accueillies. C’est là que Thibaut et ses équipes interviennent auprès de leurs clients terrassiers. »
Complémentaires, François et Thibaut ont vu les missions d’ECT se transformer par les évolutions règlementaires, le renforcement de la traçabilité des terres, la meilleure prise en compte de la biodiversité et du paysage, la demande croissante de vert-en-ville et de sport de plein air. Sur les dix dernières années, sur tous ces sujets, le besoin a été croissant.