Les gambas du futur élevage vont se chauffer grâce à l’énergie du Smitom, à Monthyon. Le projet de la start-up, Lisaqua, qui produit des crevettes d’élevage de façon responsable en combinant plusieurs espèces pour recréer un écosystème, vient d’être validé et la fin de la construction de la ferme devrait voir le jour en 2025. L’installation sera la plus grande en France.
Le projet d’élevage de gambas à Monthyon a de quoi surprendre. C’est sur le principe de cercle vertueux d’économie circulaire qu’il s’appuie. La start-up, Lisaqua, déjà implantée à Nantes (Loire-Atlantique), a été lauréate de l’appel à manifestation lancé en 2021 par le Smitom du Nord Seine-et-Marne et Veolia, sous l’appellation Valo’pulse. L’appel était destiné aux porteurs de projets agricoles ou industriels souhaitant exploiter des sources de chaleur fiables, locales et renouvelables afin de limiter l’impact environnemental de leurs activités.
Lisaqua s’appuiera sur la récupération de la chaleur résiduelle issue de l’UVE (Unité de valorisation énergétique) opérée par Veolia pour maintenir ses eaux d’élevage à la bonne température sans avoir recours aux énergies fossiles et ainsi réduire l’impact environnemental. Les travaux de construction de l’échangeur thermique et de la ferme de gambas devraient débuter en 2024.
Lisaqua a développé la « permaquaculture », un système de production aquacole à faible impact environnemental permettant d’élever des gambas sans antibiotique, dans des fermes aquacoles terrestres indoor à proximité des lieux de consommation, et ainsi de produire les premières gambas fraîches, locales et garanties « triple zéro » : zéro antibiotique, zéro km parcouru, zéro rejet polluant.
L’entreprise limite son impact environnemental en économisant 99% d’eau, et en traitant et valorisant les effluents de gambas par un élevage d’invertébrés marins à destination de l’alimentation animale. Les études d’implantation pour les gambas de Monthyon sont dorénavant en cours.
Gabriel Boneu, cofondateur de Lisaqua, indique : « Notre vision est de produire plus et mieux, avec moins de ressources. Les convictions que nous portons chez Lisaqua ainsi que le contexte actuel nous encouragent à favoriser des sources de chaleur fiables et locales. Par ailleurs, nous sommes ravis de construire ce premier projet de ferme dans une logique d’écologie industrielle, en partenariat avec les équipes dynamiques du Smitom et Véolia, qui pourront nous apporter leur expertise et leur expérience. »
Jean-François Léger, président du Smitom, déclare avec enthousiasme : « Nous sommes très heureux d’accueillir Lisaqua sur notre site de Monthyon. Nous ferons bénéficier le lauréat de Valo’pulse de l’expérience et des contacts du Smitom pour la réalisation des équipements techniques, la recherche de financements complémentaires, les démarches administratives, l’inclusion dans le parcours de visite biodiversité du pôle… Le projet tel qu’il nous a été présenté nous a convaincu, tant par la passion et l’ambition de ses concepteurs que par le sérieux de leur démarche. Nous espérons réellement qu’il sera mené à son terme, dans l’intérêt de toutes les parties mais aussi dans l’intérêt du territoire et au regard de son impact environnemental et social. »
Pascal Tissot, directeur régional recyclage et valorisation des déchets de Veolia Ile-de-France, ajoute : « Nous conseillons et accompagnons le Smitom du Nord Seine-et-Marne dans l’ensemble de la démarche de valorisation de l’énergie produite sur le site de Monthyon. En tant qu’acteur dans la transformation écologique, particulièrement à travers l’accompagnement des territoires dans leur transition environnementale et la réutilisation des ressources, nous nous engageons à participer activement à la mise en oeuvre du projet unique en France en proposant aux lauréats l’ensemble des expertises de Veolia afin d’en garantir sa réussite. »
La démarche s’inscrit dans le cadre de la transition écologique industrielle et territoriale de la Seine-et-Marne, tout en promouvant l’emploi local car la ferme en sera pourvoyeuse. Lisaqua construit une nouvelle ferme d’une capacité de dix tonnes de gambas par an, avant de déployer sa technologie à échelle industrielle en France, visant même l’international pour approvisionner les principales zones de consommation.
Le circuit vertueux :
Smitom gambas. Encore un élevage qui n‘a pas lieu d’être à Monthyon et qui vas obliger la construction et la mise en place de différents appareils. Donc destruction de la nature et modification du lieu. Vous précisez que vous allez limiter l’impact environnemental. On c’est très bien ce que cela veut dire. La nature vas encore payer l’enrichissement de certaines personnes. Je tien également à préciser que l’on parle d’animaux qui vont être élevés pour être tués à la fin. A oui j’oubliai ce n’est pas grave la gambas ne crie pas.