Mitry-Mory ► [Vidéo] Des élus et des habitants ont manifesté devant la Caisse primaire d’assurance maladie

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L’antenne locale de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Seine-et-Marne, à Mitry-Mory, n’est plus ouverte qu’une journée par semaine, et uniquement sur rendez-vous, hors vacances scolaires. Une pétition a été lancée recueillant plus de sept cents signatures et une manifestation a eu lieu devant le bâtiment, samedi 26 mars.


 

L’antenne de la CPAM a été fermée pendant la crise sanitaire et le site n’est plus ouvert que le jeudi, de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 heures. Les horaires sont valables hors vacances scolaires, sauf le matin de chaque premier jeudi du mois et uniquement sur rendez-vous. Le bâtiment, avenue du Dauphiné, ne comporte plus aucune plaque indicatrice et la boîte aux lettres a été enlevée.

Face à la situation, Marianne Margaté et  Anthony Gratacos, conseillers départementaux du canton, ont lancé en novembre dernier une pétition qui a recueilli plus de sept cents signatures. Une manifestation s’est tenue devant le bâtiment, samedi 26 mars, en vue du rétablissement du service public qui doit répondre aux besoins d’un territoire de cent mille habitants.

La pétition a été signée par les maires des communes du canton : Mitry-Mory, Juilly, Villeparisis, Compans, Longperrier, Le Mesnil-Amelot, Mauregard.

La direction de la CPAM justifie la réduction de service par le peu de demandes et dirige les usagers vers des entretiens téléphoniques ou vers le compte Amélie qui permet de réaliser la plupart des démarches en ligne. Marianne Margaté répond : « Nous refusons de nous résigner à la disparition des services publics dans nos communes. Le service public c’est de l’humain, la qualité du service public de la proximité, l’efficacité du service public, des salariés formés. » Elle souligne que « la dématérialisation peut être utile sur des actes simples, mais qu’elle est inapplicable aux cas complexes, ne convient pas aux personnes âgées, aux personnes ne maîtrisant pas bien la langue française ».

Charlotte Blandiot-Faride, maire de la ville, déplore aussi la disparition des services de proximité : « Nos territoires périurbains souffrent de la disparition de l’État. Il vous est déjà arrivé de composer, les uns et les autres, un numéro de téléphone ? Vous tombez systématiquement sur une boîte vocale où on vous demande finalement d’envoyer un mail. Tout le monde n’a pas le savoir-faire et les outils qu’il faut. Ce qui est avant tout utile pour faire vivre nos cœurs de ville, si on veut que nos concitoyens se baladent en ville, ce sont des lieux où ils puissent être accueillis. »

Daniel Haquin, maire de Juilly, déclare : « Dans nos campagnes, parce que nous sommes dans un territoire rural, on défend corps et âme le service de proximité. L’humain est la marque du service de proximité. » Laurence Grossi, adjointe au maire de Villaparisis, déplore « la fermeture progressive de tous les services de proximité ». Sophie Boudissa, première adjointe au maire de Compans, a lu un message de Martine Marion, responsable CGT des organismes sociaux d’Île-de-France : « La sécurité sociale est une partie intégrante du programme de la Résistance. Ambroise Croizat, ministre communiste du travail, lui a donné naissance en octobre 1945. Il disait : ‘Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un des avantages de la Sécu. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès’. »

La prochaîne action sera une demande de rendez-vous avec la direction départementale de la CPAM, associant des élus, des usagers et des représentants des salariés de la Sécurité sociale qui souffrent aussi de la dégradation du service public car ils sont souvent obligés de répondre à des gens excédés.