Cédric Dancoisne a toujours voulu faire des pizzas. De pizzaïolo à aménageur de food trucks, il n’y avait qu’un pas : aussi a-t-il implanté son entreprise à Saint-Soupplets, où il vit avec sa famille. Rencontre avec l’entrepreneur dynamique, vendredi 11 février.
Les amateurs de pizzas de la région connaissent les camions de Cédric, sous l’enseigne Michelangelo. L’autre entreprise du jeune patron de 35 ans, qui aménage les camions magasins, Traft-mag, s’est implantée à Saint-Soupplets il y a cinq ans. Cédric explique : « On est à Saint-Soupplets depuis 2011 et on a monté les locaux, ici dans la zone industrielle, en 2015. Au fil du temps on s’est agrandi. La situation géographique de Saint-Soupplets est stratégique et nous permet vraiment de nous développer. Nous ne sommes pas loin de Paris, et tout près de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Les gens peuvent commander leur camion et venir facilement le récupérer par les axes routiers. Le maire, Stéphane Devauchelle, privilégie les habitants du secteur pour les implantations. Au moment de choisir le terrain, j’en ai discuté directement avec lui. »
Diplômes d’électricien et de menuisier en poche, essentiels pour aménager les camions, Cédric ne s’est pas lancé au hasard. Cependant c’est son amour pour les pizzas, puis l’envie de l’aménagement de camions, qui l’ont fortement poussé à ouvrir ses deux entreprises, l’une après l’autre.
Une montée en flèche liée au covid
La production de Taft-mag porte essentiellement sur les camions à pizza mais Cédric, avec son équipe de trois techniciens à la fabrication, aménage aussi des camions pour snacking, ou différentes cuisines comme la libanaise, antillaise, ou encore française. Il précise : « Ce qui marche le plus maintenant, c’est nettement le snack et la pizza. Ça a pris beaucoup d’ampleur avec la pandémie du covid et les problèmes qui en ont découlé pour la restauration sur place. C’est moins astreignant, comme pour les normes pour les personnes handicapées. Malgré tout, le food truck n’est pas de tout repos et les conditions, comme en hiver ou en été avec les températures extrêmes, sont souvent difficiles, et puis il faut aussi trouver des emplacements dans la rue. On a besoin de permissions de voirie. Les food trucks sont aussi une mode pour les soirées privées, les week-ends, les anniversaires, et énormément pour les lendemains de mariages. Le coût, par exemple pour une vingtaine de personnes, tourne autour des 400 euros. Pour les clients, c’est facile, convivial. Pas de vaisselle à faire ni de cuisine, rien à préparer. En une dizaine d’années, la considération pour le food truck a vraiment évolué. »
Cédric ne regrette rien, d’autant que son chiffre d’affaires a été multiplié par quatre depuis l’ouverture de Taft-mag. Dans l’atelier, trois camions étaient en finalisation, vendredi. Deux livraisons étaient prévues pour les jours suivant notre visite, et un autre début mars. Les camions, récupérés par leurs propriétaires respectifs, partiront pour Nice, Lyon et Reims. Le carnet de commandes de l’entreprise est rempli jusqu’à fin 2023. Cédric précise : « On arrive encore à trouver quelques créneaux en fonction des demandes des clients, selon le type de camion qu’ils veulent. Souvent, on fournit le camion mais parfois, les clients apportent le leur. »
A l’année, trente-cinq camions passent entre les mains expertes de Cédric et son équipe pour être transformés. Traft-mag prévoit de s’agrandir, évidemment à Saint-Soupplets, « si possible ».