C’est au grand air mais aussi au bureau que Dimitri Evanno, 31 ans, responsable de secteur, exerce son métier chez ECT. Arrivé à l’été 2009 dans la société, il a gravi les échelons et s’occupe maintenant de gérer certains sites d’ECT et leur aménagement, grâce aux apports de terres excavées du BTP.
Quand on lui demande ce qu’il préfère dans son activité, Dimitri tend les mains et hésite avant de se prononcer : « Dans mon métier, j’aime tout. De l’ouverture du site à la gestion hydraulique, de la création de pistes à la transformation complète du site, comme ici à Chelles qui va devenir un parc paysager… Vraiment, je ne peux pas choisir… »
D’abord placier puis conducteur d’engins, il est devenu chef d’équipe, et ensuite chef de chantier, en charge parfois de plusieurs sites en même temps. Il a notamment géré le site d’Epône (Yvelines) où ECT a réalisé une piste de VTT trial. Puis il est devenu responsable de secteur. « Mais pas seulement, ajoute-t-il. Je m’y connais bien en maçonnerie, du coup, ECT m’a proposé de gérer sur tous les sites l’équipe VRD (VRD comme Voiries et Réseaux Divers). Cela concerne tout ce qui va préparer un site à son exploitation, pose des panneaux de signalisation, dalles, enrobés, viabilisation, électricité, eau… Quatre personnes travaillent dans ce service… Avant l’ouverture d’un nouveau site par ECT, mon directeur d’exploitation me présente des plans du projet et le phasage des apports de terres. A partir de là, on définit la configuration du site. C’est pour ça que les deux missions, VRD et chef de chantier vont bien ensemble. Il y a une vraie synergie. En premier lieu on choisit le positionnement de la ‘cabane’… c’est comme ça qu’on appelle le poste de réception. Il faut passer tous les réseaux pour les ponts-bascules, l’électricité, l’eau, les connexions internet… »
Sur les sites d’ECT, les camions apportent les terres inertes des chantiers de construction de l’Ile-de-France. L’accès au site est particulièrement important. Il faut que les camions puissent entrer et sortir en toute sécurité. Pour la réception des terres, l’accueil des camions, le contrôle, la sécurité et le terrassement nécessitent des effectifs importants.
Dimitri explique : « Avant de faire le plan de circulation du site, j’analyse les phases d’aménagement du site. A partir de là, je vais sur place, étudier et me confronter à la réalité du terrain. Je regarde méthodiquement où il faut placer les berges de déchargements des apports de terre. Il faut prendre en considération les saisons. En été, il faut s’assurer de pouvoir travailler au plus loin dans le site puisque le temps permet de bien rouler sur les pistes. Par temps de pluie, il y a des risques de s’embourber. Je dois prévoir des quais de déchargement plus proches car les camions ne pourront pas aller très loin. »
L’expérience de terrain de Dimitri est particulièrement importante, c’est elle qui lui donne aujourd’hui les clés pour exercer ses multiples missions. Dimitri précise : « J’aime ce qui demande de la méthode, de la précision, les travaux qui exigent de la réflexion. »
Dimitri travaille beaucoup avec les géomètres de l’entreprise. Il souligne : « Il y a une réelle communication entre nous. Il y a les plans du projet de l’aménagement autorisé et puis il y a la réalité des apports de terres et des modelés réalisés par des conducteurs de bulldozers. Il faut faire coïncider parfaitement les deux. On ajuste au fur et à mesure, grâce aux relevés des géomètres. Chez ECT, on travaille beaucoup au piquet… Ce n’est pas une punition comme à l’école mais ce sont réellement de petits piquets de bois que plantent les géomètres sur le terrain avec les indications qui suivent les plans. » Si Dimitri n’est pas avare de pointes d’humour, il ne perd pas de temps à reprendre son sérieux dans le travail.
A l’entrée du site, les camions se présentent et suivent le fléchage « remblais ». Ensuite, le placier, à pied, les orientera et vérifiera la terre une fois déchargée. Le bulliste viendra ensuite mettre la terre en place pour participer à la configuration du terrain, ou pour modeler une digue pour faire un casier de réception de terres.
A côté des machines, Dimitri s’intéresse au retour de la nature sur les sites. Sur l’entrée du site de Chelles, il a déposé de vieilles planches de bois pour accueillir les insectes.