Meaux ► [Vidéo] Un représentant de la commission européenne a expliqué l’Europe aux élèves du collège Camus

Les élèves du collège Albert-Camus de Meaux ont bénéficié de l’intervention d’un représentant de la commission européenne, afin de leur rendre l’Union européenne plus concrète, jeudi 3 février.


 

Dans le cadre du programme européen « Retour à l’école », Dominique Feller, qui travaille à la Banque de France et est détaché à la Commission européenne à Bruxelles, est venu au collège Albert-Camus pour parler de l’Union européenne avec les élèves. Il leur a présenté ses institutions et son fonctionnement, afin de leur faire prendre conscience du fait européen et de rendre l’union européenne un peu plus concrète.

Dominique Feller a d’abord expliqué les tâches qu’il effectue à Bruxelles : « Travailler à la commission européenne, c’est avoir un travail administratif avec une composante politique. On prépare des dossiers pour l’intervention des élus politiques. On peut être fonctionnaire dans un État membre par exemple policier, douanier, ou chercheur, et candidater pour venir travailler quelques années sur un projet européen. On est vingt-sept pays, les équipes sont multinationales. Dans mon équipe, il y a deux Croates, un Allemand, un Italien, une Hongroise et un Polonais. On parle beaucoup anglais mais on parle aussi les langues nationales, c’est plus sympa à la machine à café. On a la possibilité d’avoir des cours de langue. Je travaille à Bruxelles, où il y a une vie internationale mais aussi une vie culturelle, des restaurants et toute une vie comme à Paris. »

L’exposé comportait beaucoup de questions sous forme de quiz, ce qui a permis aux élèves de s’exprimer et a suscité de leur part de nombreuses interventions. Il a débuté par l’histoire de l’Europe depuis 1950 jusqu’à nos jours et la constitution de celle-ci avec ses dates clés : 1951, la Ceca (Communauté européenne du charbon et de l’acier),1957 la création de la CEE (Communauté économique européenne) avec le traité de Rome, puis 1973, 1980, 1986, avec les traités d’élargissement aux nouveaux pays, 1992 le traité de Maastricht, 1995, 2004, 2007, l’élargissement vers l’Est et enfin, 2008 avec le traité de Lisbonne. Dominique Feller a fait ressortir à ce propos que certains pays ont dû attendre d’avoir un régime démocratique avant d’intégrer l’Union européenne, car c’est une des valeurs obligatoires pour en faire partie.

Il a ensuite rappelé que de 1950 jusqu’à nos jours, l’Europe n’a, pour la première fois, pas connu de guerre internationale pendant plus de 50 ans.

L’Europe est dotée de 450 millions d’habitants, dont 343 millions font partie de la zone euro.

L’animateur a passé en revue les différentes institutions de l’Europe : la Commission européenne, le parlement, le Conseil de l’union européenne (conseil des ministres), la cour de justice (CJUE), la banque centrale (BCE), etc. Il a insisté sur les effets concrets de l’UE sur la vie de tous les jours, avec par exemple pour les étudiants le programme Erasmus, la carte d’assurance-maladie européenne gratuite, les tarifs des téléphones, les actions financées pour rendre les villes plus écologiques, la politique agricole commune et la défense des droits des citoyens.

Un exemple actuel est l’action européenne face à la pandémie de la Covid-19, pour laquelle de nouvelles formes de mutualisation ont été mises en place : le plan de relance des entreprises, l’achat en commun de vaccins, un standard unique pour les certificats.

Les élèves se sont montrés particulièrement intéressés par cet exposé qui a duré deux heures, au cours desquelles la sonnerie d’intercours n’a pas provoqué de mouvement. Pensant sans doute à  leur avenir, les collégiens se sont montrés curieux au sujet des conditions matérielles de vie et ont demandé si les fonctionnaires à Bruxelles étaient bien payés. Lorsqu’a été projetée la diapositive avec les membres dirigeants de la banque centrale européenne et de sa présidente, Christine Lagarde, un élève a demandé : « Si on est président d’une banque, on est riche ? »

Le programme « Retour à l’école » qui devrait plutôt s’appeler retour au collège ou au lycée, dont c’est la huitième édition, a été développé par la Commission européenne et il est soutenu en France par le ministère de l’Éducation nationale et le ministère des Affaires européennes.