Le maire de Noisiel, Mathieu Viskovic, a annoncé, vendredi 4 février, qu’il s’opposera au projet proposé en l’état par le promoteur pour l’ancien site de la chocolaterie.
Nestlé, qui est encore propriétaire du site, a mandaté un promoteur, Linkcity France, pour réfléchir sur le devenir de l’ancienne chocolaterie Menier qui s’étend sur quatorze hectares. Les derniers salariés ont quitté les locaux à l’automne 2020. Le maire déclare : « A ce stade, ce n’est que le projet d’un promoteur. On fera une concertation en bonne et due forme, on prendra le temps qu’il faudra. Il y a des aspects positifs comme l’ouverture sur la ville et d’autres qui m’inquiètent. » Ainsi, des problèmes de stationnement, de circulation et de risque d’inondation ont été soulevés. Mathieu Viskovic insiste : « Aucun promoteur ne pourra décider à la place des habitants et de leurs représentants. Il y aura un équilibre à trouver entre les intérêts des uns et des autres. Nous avons le pouvoir d’urbanisme et sans la modification du plan local d’urbanisme, le projet tel qu’imaginé par le promoteur ne peut pas se faire. Il y aura un bras de fer feutré. »
Le maire a aussi voulu rassurer les habitants et tordre le cou aux différentes rumeurs qui ont circulé,en particulier sur les réseaux sociaux. Le site du promoteur parle de « défi ambitieux » de transformation d’un « monument historique en un lieu habité et actif, ouvert sur la Marne, et en un site touristique du XXIe siècle ». Ainsi, une partie des 60 000 mètres carrés de locaux pourrait être transformée en une cité du Goût qui accueillerait des ateliers culinaires, des formations professionnelles, des expositions et des évènements dédiés.
Une concertation sera lancée au printemps avec en particulier la tenue d’ateliers. La communauté d’agglomération et la Ville de Torcy, dont une partie du site occupe le territoire, seront également partie prenante.
L’ancienne chocolaterie Menier est le siège social du groupe Nestlé-France SAS depuis 1996. Les bâtiments des premières usines Menier appartiennent désormais au patrimoine industriel français. Trois bâtiments sont inscrits depuis 1986 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et le moulin Saulnier l’est depuis 1992.