Villeparisis s’engage pour la sécurité routière. La Ville étudie son réaménagement pour rendre la circulation plus fluide et la commune « plus sûre ». Jeudi 20 janvier, le maire a expliqué les difficultés des projets en gestation.
Le réaménagement de la ville n’en est pas encore à la phase des travaux mais à celle des études. La municipalité vient de recevoir les résultats de celle du plan de circulation. Le maire, Frédéric Bouche, explique : « Il s’agissait d’un engagement de campagne. Avant de prévoir tout aménagement routier, de sens de cirulation, de sens unique, il fallait que l’on passe par une étude approfondie. Avant de trouver le remède, il faut connaître le mal. Dans l’étude ont été inclus les véhicules légers, les vélos, les poids lourds, les bus… D’ailleurs concernant ces derniers, la circulation a déjà été concrétisée puisque nous avons augmenté tant leur nombre que la fréquence des horaires. Nous voulions vraiment une image de la circulation telle qu’elle est actuellement, y compris pour les liaisons douces comprenant marche, vélo, trottinettes. Comme nous étions en ‘période covid’, nous ne pouvions pas avoir une étude qui refléterait une vision en période ‘normale’. Nous devions pouvoir identifier les schémas prioritaires de circulation sur la ville. »
Pour le temps non-impacté par le covid, le bureau d’études missionné a retenu la période du mois de juin 2021, avec des études complémentaires en novembre et décembre.
Identifer les enjeux des changements
Différents outils ont été utilisés pour mesurer à la fois le type de véhicule, les destinations, la vitesse moyenne… Le maire complète : « On connaît les points noirs, mais il fallait identifier les enjeux d’éventuels changements, comme les abords de la place du Marché et l’avenue Salengro qui d’ailleurs est le lien entre Villeparisis et Mitry-Mory. Il y a aussi le pont qui passe au-dessus du canal, l’entrée de ville côté Bois-Fleuri le matin aux heures de pointe, côté Courtry aussi aux heures de pointe. L’étude a démontré qu’il y avait des schémas de circulation parallèles dont nous n’avions pas connaissance. Ceux-ci créent sur des trajets ‘tertiaires’, souvent des zones d’habitation, d’autres problèmes. Elles ne sont pas adaptées au trafic de report aussi dense. Ce sont des problèmes de stationnement mais aussi d’équipement public et surtout de sécurité routière. »
Autrement dit, les trajets annexes, utilisés comme déviation pour éviter les points noirs, engendrent à leur tour des problèmes de circulation routière.C’est aux heures de pointe que la circulation se gâte. L’avenue Salengro est empruntée par plus de vingt-et-un mille véhicules par jour « lissé », comprenant week-ends et jours fériés.
Le barreau RD9
Frédéric Bouche souligne : « Cela montre bien que le barreau RD9, parallèle à la Francilienne, est absolument nécessaire. Aujourd’hui les études ont été arrêtées et j’espère qu’elles vont reprendre. Le barreau permettrait un désengorgement qui rendrait la circulation plus sécuritaire. Ce sera un aménagement minimum… Ce que nous voyons aussi ce sont des idées qui sont intuitivement logiques mais qui en fait n’apporteraient pas les gains espérés, comme pour l’avenue de Flandres. Est-ce qu’un sens unique est pertinent ? On ne peut rien faire au doigt mouillé. Il y a des reports qu’on doit étudier. Le report n’est pas forcéméent immédiat et sur place, il peut se produire un kilomètre plus loin. Ce n’est pas la peine de corriger un point si c’est pour décaler le problème sur un autre. »
La municipalité va proposer aux habitants des mises en sens unique avec des aménagements, à la fois pour traiter la sécurité et pour sauvegarder une « bonne » circulation. Le maire veut aussi développer les liaisons douces. Certains tronçons existent déjà, principalement en périphérie de la ville, comme l’ancienne voie ferrée. Le maire souhaite en créer à l’intérieur de l’agglomération.