Ambre* est restée dix-huit heures au service des urgences de l’hôpital du Grand Hôpital de l’Est Francilien – Site de Marne-la-Vallée, Jossigny, jeudi 25 novembre, avant d’être hospitalisée. William*, son compagnon, témoigne.
Ambre, fragilisée par un triple pontage coronarien, a été admise à 4 heures du matin aux urgences, avec 39°C de fièvre et une tension artérielle à 18. Elle a d’abord dû attendre jusqu’à 11 heures, allongée dans un brancard sans être prise en charge. William se souvient : « Seule une infirmière est venue prendre sa température. On n’a vu aucun autre soignant. »
A midi, Ambre a changé de zone et elle a espéré pouvoir être enfin vue par un médecin. C’était un espoir de courte durée puisqu’après le branchement d’une perfusion et une prise de sang, aucun soignant ne l’a examinée. Ambre a attendu à nouveau dans un couloir entre deux portes. On lui a assuré qu’une chambre serait libérée à 20 heures.
William, parti chercher des affaires et des médicaments qu’Ambre doit prendre au quotidien, a appellé l’hôpital pour prendre des nouvelles de sa compagne. Il raconte : « On m’a renvoyé de standard en standard, de service en service. On m’a demandé de taper sur des touches du téléphone et de patienter jusqu’à qu’on prenne mon appel. » Il est revenu à l’hôpital sans avoir obtenu la moindre information par téléphone. Les médicaments qu’avait Ambre avec elle ne lui avaient même pas été administrés et c’est lui qui l’a fait.
Finalement, après presque une journée d’attente, Ambre, souffrant d’un érysipèle, a été admise dans une chambre de l’unité post-urgence, « sans chauffage », selon William. Elle est sortie de l’hôpital le lundi suivant après avoir démarré un traitement antibiotique.
Le couple est en colère mais n’en veut pas au personnel soignant : « On a vu une infirmière qui devait tout gérer, toute seule. Elle a fait son maximum. Au niveau de l’organisation, plus rien ne fonctionne. »
Le témoignage d’Ambre et de William est un parmi des dizaines d’autres que le site hospitalidée.fr a recueilli. On peut ainsi lire : « Je viens de passer 7 h 45 à attendre aux urgences » ou encore « Arrivée à 11 h 30, à 19 heures, je n’ai toujours pas vu de médecin. »
L’hôpital n’a pas répondu à nos sollicitations.
*les prénoms ont été changés
Vécu la même histoire, sauf que le membre de ma famille en ai décédée… Très dur de faire son deuil quand on connaît les circonstances de sa mort.
Le Dr M. de l’hôpital de Jossigny nous a appeler le jour de l’enterrement pour nous dire, je cite « Enterre ton ….. et vient me voir en face, chez nous on fait du tri », j’ai les enregistrements comme preuves.
Le membre de ma famille est décédée la veille, personne nous a appeler pour nous annoncer le décès, alors que nous avions téléphoné toute la nuit pour avoir des nouvelles, c’est seulement le lendemain qu’on a réussi à avoir quelqu’un, qui lors de la demande des nouvelles, nous annonce son décès (enregistrement à l’appuie).