Villeneuve-sous-Dammartin ► ECT : l’association Equalis prend soin des arbres des vergers

 

Pommiers, poiriers, pruniers, abricotiers, cerisiers, cognassiers, pêchers… les vergers d’ECT se sont agrandis. L’hiver dernier, la société a fait planter des arbres fruitiers supplémentaires sur trois hectares. Ils viennent s’ajouter à ceux déjà en place depuis une dizaine d’années, et comme leurs congénères un peu plus âgés, ils produiront des fruits sans pesticides. 

 
Ce sont trois cents arbres supplémentaires qui vont contribuer à faire grossir les récoltes de fruits. Sur son site de Villeneuve-sous-Dammartin, ECT a transformé  quatre hectares  et demi en un verger qui rassemble quelque huit cents arbres. Le terrain a été aménagé à partir de terres rapportées de chantiers urbains d’ECT et avec une couche de terre végétale par-dessus. Sur les parcelles en vergers, les services d’ECT s’occupent du fauchage de l’herbe.  

La société Equalis de Mareuil-lès-Meaux entretient les fruitiers. 

Joaquim Da Silva, encadrant technique, qui habite à Pontoise (Val-d’Oise) explique : « Nous nous occupons des arbres une fois qu’ils sont plantés. L’hiver, nous faisons une taille principale et d’autres, au printemps et en été, au fur et à mesure de la pousse. Il s’agit surtout d’enlever les rejets pour que les fruits puissent grossir, il faut éviter que la sève se disperse. Nous venons au minimum une fois par semaine et par équipes de quatre, ou même jusqu’à huit ouvriers. Au moment de la récolte, nous viendrons deux à trois fois par semaine. »

La récolte de pommes et de poires commencera mi-septembre. Le manque de chaleur de l’année a engendré une maturité tardive.Les fruits récoltés seront envoyés vers deux boutiques solidaires, l’une à Conflans-Sainte-Honorine et l’autre à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines.  Quand les récoltes sont au rendez-vous, les jardiniers donnent aussi des fruits pour les enfants de l’école.Joaquim raconte : « L’année dernière, les arbres ont bien donné. Par exemple, sur un seul prunier on a cueilli 80 kilos de fruits… »

Il souligne : « Ici on est bien, au calme. Les camions qui font leurs va-et-vient sont au loin. Par ailleurs l’accès est interdit au public. L’entrée est surveillée et tout est clôturé. C’est un vrai lieu de quiétude. »

Pendant que les jardiniers sont à l’œuvre,  passe parfois un chevreuil discret, ou un sanglier en quête de vermisseaux. On y voit aussi des lapins, des lièvres, des écureuils, des renards…   Dans sa « vie d’avant », Joaquim était artisan dans le bâtiment. Lui aussi a effectué une reconversion dans les arbres fruitiers et en maraîchage. Ce qu’il préfère, ce sont les journées au grand air et la nature. « J’aime aussi le contact humain, la transmission des gestes et du savoir… Et quand il fait beau, on ramène une tonnelle et on passe la journée ici, en mangeant sur place, à l’ombre. »
Les salariés d’Equalis, en CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion),  sont la plupart du temps en reconversion. 
Joaquim souligne : « L’association est une sorte de tremplin pour eux. Nous les aidons à réaliser leurs projets et à trouver un employeur pour une durée indéterminée. » Laetitia Picoré et Rémi Minet, tous deux habitants de Mitry-Mory, accompagnaient ce jour-là, Joaquim dans sa tournée. En raison des difficultés économiques entraînées par la crise sanitaire, tous deux ont perdu leur précédent emploi et se reconvertissent dans les espaces verts. Laetitia commente : « On a appris, par exemple, à différencier les mauvaises branches des bonnes pour pouvoir les tailler. »