Meaux ► Le chantier du nouvel hôpital devra être « exemplaire »

Les travaux préparatoires du chantier du nouvel hôpital de Meaux ont démarré. Le service de santé publique implique que les délais soient respectés et la Ville veut que la gêne soit minimale pour les riverains.

Jean-François Copé, maire de Meaux, et Jean-Christophe Phelep, directeur du GHEF (Grand hôpital de l’Est francilien), ont présenté le nouvel ensemble hospitalier et le déroulement de son chantier, vendredi  22 octobre, à l’hôpital de Meaux.

Le chantier démarrera en décembre, mais les travaux préparatoires (réalisation des stationnements provisoires, accès chantier, réseaux d’alimentation) sont déjà en cours.

Le calendrier prévisionnel est le suivant : lancement de la consultation pour le bâtiment neuf (décembre) ;  remise des offres (février)  ;  démarrage des travaux (mai) ; lancement de la consultation pour les parties réhabilitées (avril 2024) ;  fin des travaux du bâtiment neuf et démarrage des travaux parties anciennes (septembre 2024) ; fin de l’opération (décembre 2025).

Le chantier étant situé en milieu urbain, les travaux auront inévitablement une répercussion sur la vie des riverains. Cependant, Jean-François Copé insiste sur le fait que la gêne devra être réduite au strict minimum. Il déclare : « L’objectif est de limiter au maximum la gêne. Il y a eu un incident cette semaine qui nous a amenés à agir rapidement :  une entreprise avait commencé à tourner dans le chantier d’une manière tardive. On lui a dit qu’il n’en était pas question, qu’elle devait démarrer le matin, pas la nuit. On est allé voir chaque riverain, chez lui, pour lui dire ce qu’il en était et assurer que cela ne se reproduirait pas. »

Un chantier d’envergure

La réhabilitation de l’hôpital de Meaux est un chantier de grande envergure pour un coût de 170 millions d’euros. Il s’articule autour de deux grandes réalisations : la construction d’un bâtiment neuf, nommé MCP (pour médecine, chirurgie, psychiatrie), de 33 000 m², comprenant quatre cent sept lits d’hospitalisation et neuf salles d’opération, et la réhabilitation d’un bâtiment de 13 000 m² regroupant cinquante-quatre places d’hospitalisation de jour et cent dix salles de consultation.

Trois idées fortes ont guidé la conception du nouvel hôpital : il sera efficient, avec une hiérarchisation et une séparation des flux entre patients, personnel et visiteurs, un plateau technique flexible, ainsi qu’un accueil à échelle humaine. Il sera vivant grâce à une connexion avec la nature (les chambres seront en périphérie du bâtiment pour avoir une vue sur celle-ci), un recyclage des ressources réutilisables et une empreinte carbone proche du zéro. L’environnement devra avoir un aspect le plus confortable possible, le patient ayant moins l’impression d’être à l’hôpital. Enfin, il devra être résilient avec des reconversions possibles de salles de réunion en salles de dépistage ou de repos en cas d’épidémie, un parking sécurisé de cent vingt-cinq places sous les urgences en cas de plan blanc, ainsi qu’une capacité à accueillir des chambres stériles, à étendre l’ambulatoire, à créer un hôtel pour les soignants.

Le service public de la santé ne pouvant s’interrompre, il y aura, durant les travaux, de nombreux transferts d’activité. Les travaux de rénovation du bâtiment B commenceront quand le nouveau bâtiment sera opérationnel, puisqu’il accueillera la partie hospitalisation du bâtiment B, tandis que les consultations seront transférées dans le bâtiment actuel. Une fois la rénovation terminée, le bâtiment B accueillera l’hospitalisation de jour et les consultations. En fin de chantier, mille soixante dix-huit places de stationnement seront disponibles, contre huit cent cinquante aujourd’hui.

Une réflexion est en cours sur l’avenir du bâtiment  A qui sera vide en 2025. Jean-Christophe Phelep envisage plusieurs solutions : démolir le site pour vendre le terrain à un promoteur, conserver le bâtiment pour le transformer en bureaux… En devenir également, l’accès au centre hospitalier : il se fait actuellement par la rue Saint-Faron mais Jean-François Copé réfléchit encore à une autre solution : « Cela fait partie des questions que nous devons régler. »