Thorigny-sur-Marne ► Thibault Guillemet, l’ancien maire, est exclu du conseil municipal

Thibault Guillemet, maire de Thorigny-sur-Marne durant deux mandats jusqu’aux dernières élections, a été exclu du conseil municipal. Le conseil s’est réuni jeudi 30 septembre : ila procédé à l’installation d’une nouvelle conseillère, Stéphanie Scordia.

Thibault Guillemet, ancien maire, a été exclu du conseil par décision du tribunal administratif de Melun. Dans le cadre des dernières élections départementales et régionales, le tribunal administratif de Melun a considéré que Thibault Guillemet avait refusé, sans excuse valable, d’exercer les fonctions d’assesseur qui sont dévolues par la loi à un conseiller municipal, de sorte qu’il a été déclaré démissionnaire par jugement en date du 22 juillet 2021. Thibault Guillemet a fait appel de la décision et a demandé le sursis à exécution. Le tribunal ne s’est pas encore prononcé.

La nouvelle conseillère, Stéphanie Scordia, a déclaré : « Il me semble important de préciser que la procédure auprès du tribunal administratif a été initiée par vous, Monsieur le maire. Je ne peux m’empêcher de penser que les conflits personnels ont pris le pas sur la démocratie locale. » Le maire, Manuel Da Silva, a précisé que la situation n’était pas particulière à Thorigny, qu’il y a d’autres villes en Seine-et-Marne ou les mêmes faits s’étaient produits et que la même décision avait été prise.

Catherine Marchon, conseillère municipale d’opposition de la liste de Thibault Guillemet « J’aime Thorigny », indique  : « Monsieur Guillemet a été dénoncé par vous, Monsieur le maire et votre équipe municipale,  au motif qu’il n’a pas tenu de bureau lors des élections départementales et régionales. Il est important de préciser deux choses : la première c’est que Monsieur Guillemet s’est mis à la disposition de la Ville pour tenir un bureau, la deuxième est que nous, conseillers d’opposition, n’avons pas reçu de convocation ni de planning de votre part pour tenir des bureaux. Je tiens à dire que votre  dénonciation est indigne… et je n’aurais pas aimé être votre voisine en 1940. »

Manuel Da Silva s’est élevé contre ces propos, affirmant que toutes les personnes sollicitées pour tenir un bureau de vote avaient  reçu une convocation. Il précise : « Le tribunal a eu tous ces éléments et c’est pour cela qu’il a pris cette décision . Monsieur Guillemet n’avait envoyé un SMS, le dimanche matin, à la responsable de l’État civil, indiquant qu’il ne pouvait passer qu’une heure ou deux. Ce n’est pas le jour même qu’on dit qu’on pourra venir. J’ai transmis tous les éléments au tribunal, lequel a tranché. »