Afin de mieux assurer l’entretien des routes nationales 4 et 36, le Département de Seine-et-Marne va demander à l’Etat de lui transférer leur gestion. Jean-François Parigi, le président du Conseil départemental, l’a annoncé jeudi 23 septembre.
La RN 36, qui assure la liaison Meaux-Melun, et la RN 4 sonten mauvais état d’entretien. Le Conseil départemental va demander àl’Etat ladépartementalisation de ces deux routes, afin d’en assurer lui-même l’entretien dans de meilleures conditions.
Le Département comporte un réseau routier de 4 300 km, dont 196 seulement sont des routes nationales. Parmi celles-ci, la RN36 représente 31 km et la RN4, 69 km.
Jean-François Parigi, président du Conseil départemental,déclare : « Ces deux axes sont sans doute les plus dégradés, particulièrement la RN 36 qui voit passer plus de dix mille véhicules par jour. » La RN 4, de son côté, comporte un tronçon à deux fois deux voies entre Pontault-Combault et Jouy-le-Chatel, sur lequel circulent trente mille véhicules par jour, et un tronçon à deux fois une voie entre Jouy-le-Chatel et le département de la Marne, où passent vingt mille véhicules par jour, dont 35% de poids-lourds. Sur les deux axes, les dégradations affectentla bande de roulement, mais, sur la RN 4, les problèmes concernent aussi l’entretien des ouvrages d’art et des bassins hydrauliques.
Olivier Lavenka, vice-président du Conseil départemental chargé des routes, précise : « On sait qu’on a la capacité de reprendre relativement facilement l’exploitation de ces routes, sans que ça change complètement le métier de nos agents d’exploitation. » Le Département est en effet doté d’une direction des routes qui emploie cinq cents personnes.
Le transfert permettra également de faire passer la vitesse de 80 km/h à 90 km/h, puisque le changement n’est possible que sur les routes départementales.
Le Département saisira le préfet de région pour négocier au cours du premier trimestre 2022, sans attendre la promulgation de la loi 3DS, en cours d’élaboration, qui prévoit le transfert des routes relevant du domaine public routier national. Ainsi, le transfert pourrait être effectif au 1er janvier 2023 et les travaux commenceraient immédiatement.