Dammartin-en-Goële ► Ecole du Petit-Prince : des parents d’élèves protestent contre la réduction du menu à la cantine

Des parents d’élèves de l’école maternelle du Petit-Prince à Dammartin-en-Goële ont protesté silencieusement lors du conseil municipal, mardi 28 septembre. Ils dénoncent la suppression d’une composante dans les menus proposés à la cantine. 

Des mères de famille ont assisté sans dire un mot à la séance du conseil municipal, portant des affiches indiquant « nos enfants ont encore faim après la cantine », ou « touche pas à mon assiette ». Une autre dénoncait « un tarif identique mais moins dans l’assiette ». Depuis la rentrée, un des cinq composants du menu des enfants a été supprimé ; il comportait initialement une entrée, un plat protidique, un légume ou un féculent, un produit laitier et un dessert. Le passage à quatre composantes a conduit à la suppression de l’entrée, du produit laitier ou du dessert. 

La Ville invoque un changement de prestataire et l’obligation légale de lutter contre le gaspillage alimentaire. Le maire, Vincent Clavier, explique : «  Notre nouveau marché de restauration scolaire a été élaboré début 2021 pour y intégrer toutes les nouvelles réglementations, dont la loi EGalim (Egalité alimentaire) et ses principes basés sur une alimentation saine, durable et accessible à tous. »

Le maire précise également qu’un gaspillage important de denrées alimentaires a été mis en évidence, en particulier dans les écoles maternelles : « Avec cinq composantes, l’entrée ou le plat n’était pas entièrement consommé. » Des pesés avaient été faites dans les cantines de six communes du département, dont Dammartin-en-Goële. François Venne, adjoint au maire délégué au développement durable, indique : « Sur Dammartin, 299,60 kg d’aliments sont gaspillés par repas et par jour. Par convive, cela représente 221,5 grammes. Le taux de gaspillage est de 46 %. »

Pour Vincent Clavier, la formule du repas à quatre composantes privilégie « la qualité à la quantité » : « Les enfants ont suffisamment à manger car les quantités sont prévues et imposées en fonction des besoins de l’enfant. Il vaut mieux un repas à quatre composantes bien consommé qu’un repas à cinq partiellement grignoté. » Le maire invoque un intérêt « purement écologique » et indique  : « On aurait pu s’attendre à des économies substantielles mais les exigences du nouveau marché de restauration engendrent une augmentation du coût unitaire des repas. »

Il n’y aura donc pas de baisse du prix de la cantine. Toutefois, le surcoût sera intégralement supporté par la commune.