La maison de santé du Mesnil-Amelot sera retardée en raison du changement d’avis de l’architecte des Bâtiments de France et d’une enquête environnementale imprévue. Pour le maire, l’urbanime « se complique vraiment ». Rencontre, mercredi 22 septembre.
Le maire, Alain Aubry, n’en peut plus de la situation qui devient « difficile voire impossible » en raison des avis imposés en matière de construction qui se sont ajoutés à ceux d’origine, et qui parfois se contredisent. C’est le cas pour la maison de santé qui devait voir le jour cette année. Changement d’architecte, changement de plans… le nouvel architecte du patrimoine n’est pas d’accord avec le précédent et oblige la commune à revoir sa copie. D’autre part, la municipalité doit demander l’avis de l’autorité environnementale, ce qui n’était pas d’actualité au moment du montage et de la première acceptation du dossier.
Alain Aubry explique : « Pour chaque construction, nous devons avoir l’avis de l’architecte des bâtiments de France, ce qui est tout à fait normal. Mais maintenant, de façon systématique, nous devons interroger l’agence environnementale, la MRAE (Mission régionale d’autorité environnementale). C’est une couche supplémentaire au mille-feuille qui vient retarder nos projets car nous devons tout refaire à partir d’un nouveau plan local d’urbanisme (PLU). »
Celui-ci devra être modifié puisqu’une partie du corps de ferme au centre du village, où doit s’installer la maison de santé, ne correspond plus à la démolition qui était prévue. « A chaque fois, on perd, six, huit, dix mois… Outre un changement de calendrier, la décision d’enquête environnementale entraîne également des surcoûts. A la suite des nouvelles demandes, la maison de santé ne sera construite que d’ici un an. C’est un an durant lequel les habitants ne bénéficieront pas d’une offre de soins indispensable, pas plus que les enfants atteints de troubles autistiques qui devaient en profiter. Le dentiste est parti s’installer ailleurs compte-tenu du retard. »
Infirmières, ostéopathe, kinésithérapeute, médecins généralistes et spécialistes; dentiste, ophtalmologue… les dix cabinets médicaux et para-médicaux attendront.
Le village doit faire appel aux bâtiments de France pour ses constructions puisque son église est classée au patrimoine. Il est aussi soumis au plan d’exposition au bruit en raison de la proximité de l’aéroport Charles-de-Gaulle.