Les adhérents de l’Union nationale des combattants ont guinché chez Nina, à Saint-Pathus, vendredi 11 septembre.
C’était la fête pour la section Dammartin – Othis de l’Union nationale des combattants (UNC). Comme tout le monde, en raison de la crise sanitaire, les membres n’avaient pas pu se rassembler ne serait-ce que pour un repas, et « ça leur manquait », comme le dit Gilles Caire, le président de la section locale pour qui l’UNC est « sa grande famille » : « La journée à la guinguette a été organisée pour remercier nos adhérents de leur fidélité. »
Le nombre d’adhérents qui était de cent quarante-trois encore l’année dernière, est descendu à cent dix. Gilles reprend : « Certains ont dit, ‘Vous ne faites plus rien’. Alors c’est vrai que l’UNC n’est pas une association pour faire la fête, mais pour le devoir de mémoire. Nous assistons aux commémorations. Nous avons participé à toutes celles qui ont eu lieu à Dammartin, Othis, Longperrier ,Villeneuve-sous-Dammartin, avec nos quatre porte-drapeau. J’ai adhéré à l’UNC parce que j’étais SDF, c’est à dire soldat de France. L’association accepte non seulement ceux qui ont combattu, mais aussi ceux qui ont donné une partie de leur vie à l’armée. J’ai fait mon service militaire. J’étais parti pour trente-six mois et je suis revenu au bout de dix-huit. Je suis tombé dans la période où le service a été raccourci. J’étais dans l’artillerie, au 74e RA basé à Antibes, où j’ai appris à être moniteur de sport, puis je suis allé à Dijon, Belfort…. »
Le fringuant septuagénaire, bientôt octo, ne s’est pas privé de se dépenser sur la piste de danse de la guinguette, aux côtés des adhérents, tout comme le vice-président, Jean-Claude Hivart, qui raconte : « Ça fait plus de quinze ans que je suis à l’UNC. A 20 ans, j’ai été scientifique du contingent et j’ai participé aux premiers essais nucléaires sous-marins, à Mururoa, en Polynésie. J’étais dans les laboratoires, je faisais des analyses. Je n’étais pas sur le terrain et on s’est aperçu ensuite qu’il y a eu des gens irradiés. Mais quand on participe aux commémorations, on ne pense pas à ce qu’on faisait pendant notre service militaire mais plutôt à la guerre et à ceux qui ont aidé les populations à s’en sortir. »
Sous le barnum du restaurant, dans les bras de leur épouse, les adhérents ont repris à tue-tête les airs nostalgiques connus des chanteurs français d’une époque révolue : Aline, Adieu jolie Candy, Capri c’est fini…
Nina, la patronne de la guinguette, souligne : « C’est un honneur de recevoir les adhérents de l’UNC et de les faire danser avec notre Dj et notre animatrice, Karine. »
La guinguette sera ouverte jusqu’au 15 octobre. Facebook.