Saint-Pathus va voter son plan local d’urbanisme au prochain conseil municipal qui aura lieu courant septembre. Le maire explique de quelle manière le plan est important et quelles en sont ses implications, comme pour les surfaces agricoles ou pour les écoles.
Tous les terrains qui vont accueillir la phase deux et la phase trois des constructions en centre-ville, étalées sur plusieurs années, étaient déjà constructibles depuis la création du PLU (plan local d’urbanisme) en 2004. Ils avaient été identifiés en tant que parcelles constructibles par des documents « supra-communaux » émis par le Sdrif (Schéma directeur de la région Île-de-France). Les surfaces avaient été laissées à l’activité agricole en attendant le déclenchement des constructions qui, à l’époque n’avait pas de date. C’est ce qui s’est passé par exemple pour le champ derrière le stade, et tout le cœur de village, jusqu’à la mairie.
Le travail sur le PLU est technique d’autant qu’il régit un nombre conséquent de points de la vie quotidienne. Le maire, Jean-Benoît Pinturier, explique : « Les points du PLU sont divers. Ils vont des normes de clôtures jusqu’à la possibilité d’accueillir une entreprise qui va apporter plusieurs centaines d’emplois sur la commune. Ça montre à quel point une révision du PLU est vaste. Le PLU est très abstrait dans l’esprit des habitants mais pourtant il règle leur vie tous les jours. Par ailleurs, avec le service urbanisme, je me rends compte que nous allons vers une vulgarisation des termes. Parfois, des gens arrivent en mairie et ils sont perdus dans les méandres administratifs d’urbanisme. Quand on fait une construction, ou un agrandissement par exemple, une fois dans sa vie, on n’a pas l’habitude et les documents, les formulaires à rassembler, présenter, selon les cas, rendent les démarches compliquées. De guerre lasse, les gens construisent sans autorisation. C’est un vrai problème, et encore plus au moment de la revente éventuelle car les notaires ne pourront pas se passer des attestations de conformité. »
Concernant le champ derrière le stade, la partie de droite sera « sanctuarisée » en terre agricole. Le maire reprend : « On va ainsi augmenter la surface de terre agricole. Sur le territoire de la commune, il y a d’ailleurs davantage de terre agricole, à raison de 48%, que de terre construite qui est à 46%. A côté, il y a d’autres parties comme les zones humides, les parcs, les routes… Toutes les constructions sont réfléchies et étudiées. Par chance, nous n’avons pas choisi de bâtir une troisième école et nous avons été bien avisés car une classe a été fermée à la rentrée à l’école Vivaldi… Dans une commune comme la nôtre, il faudrait cinquante constructions par an, suffisamment grandes pour prévoir des familles avec enfants, ne serait-ce que pour maintenir le nombre d’écoliers. Dans des studios, ou de petits appartements, on ne génère pas d’enfants pour les écoles. »
L’école a enregistré une centaine d’élèves en moins par rapport au pic de 2013 – 2014, malgré les nouveaux logements.