A Crégy-lès-Meaux, une expertise judiciaire est en cours pour déterminer les causes de l’effondrement survenu en février de l’année dernière, sous le bitume de la rue Jean-Jaurès. Jeudi 8 juillet, pelles et pelleteuses ont dégagé l’endroit.
La chaussée de la rue Jean-Jaurès s’est effondrée. Un grand trou s’est creusé sous le bitume qui n’a pas résisté. Au pied des ouvriers qui dégageaient le sable, la canalisation était cassée et de l’eau s’en échappait. Le trou faisant l’objet d’un litige, c’est la justice qui déterminera les causes après le rendu de l’expertise.
Thierry Strobel, missionné par un juge, a examiné les lieux. Il explique : « On est en train de mettre à jour les réseaux, de creuser aussi profond qu’on puisse. On regarde leur état, leur nature, on inspecte le sol environnant. On utilise aussi d’autres méthodes d’investigation qui vont être faites plus tard. Il s’agit de radars qui permettent de détecter les cavités dans le sol. Les vides peuvent avoir une origine assez profonde et au fil du temps la matière se dissout, puis les vides arrivent en surface en formant un couloir vers le haut. Ça arrive par exemple avec des anciennes mines qui s’effondrent et petit à petit, les éboulis finissent par remonter à la surface. Dans le cas de Crégy, il faut mettre le curseur au bon endroit, savoir s’il s’agit d’un défaut de maintenance ou d’une cause externe à laquelle personne ne peut s’opposer. Il va falloir déterminer la cause des dégâts de façon contradictoire. »
Le maire, Gérard Chaumont, est venu se rendre compte de l’avancée des investigations. Il déclare : « On ne sait pas vraiment à quoi l’effondrement est dû, à un fontis ou bien à l’eau. Certains parlent d’une fuite d’eau, d’autres d’une descente de terrain. A cet endroit, le sous-sol et les conduites n’ont jamais été refaits depuis près d’un siècle. Quand l’expert aura rendu son rapport et que les causes auront été trouvées, il faudra savoir qui payera les travaux de réparation parce qu’il y a plusieurs facteurs. La municipalité est propriétaire de la route mais l’entreprise qui s’en occupait pourrait aussi avoir une responsabilité. C’est le tribunal administratif qui va décider. Ensuite tout sera remis à neuf pour ne plus que ça se reproduise. On est tributaire de ce qui arrive. »
Les recherches pourraient durer encore plusieurs mois, le temps d’effectuer les réunions contradictoires avec les parties en cause. En attendant, le trou continue de se creuser. La déviation de la circulation restera en place jusqu’à la réparation de la chaussée.