Montévrain ► L’eau s’infiltre dans un appartement de l’écoquartier : une famille demande à être relogée 

Une famille habitant l’écoquartier de Montévrain demande à être relogée suite à des infiltrations d’eau dans son appartement. Samira, la mère de la famille, a présenté la situation, mercredi 23 juin. 

Moisissures et champignons aux murs et plafonds, parquet gondolé, humidité… Samira et sa famille subissent depuis 2016 les conséquences des malfaçons de son immeuble de la rue d’Amsterdam, dans l’écoquartier de Montévrain. Les infiltrations, dont l’origine n’est pas encore totalement établie, ont également des conséquences sur la santé du fils cadet de la famille qui souffre d’allergies. Samira raconte : «  Au début, nous avons constaté que le parquet était mouillé dans la chambre des enfants, puis nous avons vu de la moisissure sur le mur en déplaçant l’armoire. »  

La famille demande depuis 2016 au bailleur social à être relogée, sans résultats. Samira, ancienne employée à la mairie de Montévrain, explique : «  Nous avons réussi à faire venir un expert après plusieurs courriers. Celui-ci a fait état de l’insalubrité de l’appartement. » Selon le rapport d’expertise datant 26 avril 2019, le parquet de la chambre et de l’entrée est « très abîmé », le plafond de la salle de bain « présente des traces d’humidité ».

Sollicité par Magjournal, le bailleur précise qu’un dommage d’ouvrage a été lancé par le syndic de l’immeuble : « Ca prend du temps car nous sommes dans des logements mixtes, copropriétaires privés et bailleurs sociaux. » La fuite proviendrait de la terrasse d’un des copropriétaires habitant au-dessus. 

Le bailleur a proposé de faire des travaux mais la locataire s’y serait opposée « car elle voulait un certain type de peinture ». Samira dément : « C’était en pleine période de crise sanitaire. Je devais mettre tous les meubles des deux pièces dans une seule et on ne m’a pas proposé d’endroit provisoire pour habiter. Je vis avec deux enfants. La peinture proposée n’est que du camouflage. Je n’y connais rien en peinture. » 

Concernant la demande de relogement, le bailleur indique qu’il n’est pas compétent et qu’il appartient à la locataire de se rapprocher de la mairie. Il rappelle que le quartier est prisé et fait l’objet de nombreuses demandes. Un logement aurait par ailleurs été proposé. « Il était à Saint-Thibault, trop éloigné de l’école de mon fils. Je ne voulais pas le perturber durant l’année scolaire. Il fallait prendre deux bus pour s’y rendre. » rétorque Samira qui précise qu’elle n’a pas de voiture. 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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