Thierry Eloir, le coordinateur sécurité de Saint-Soupplets, va pouvoir s’appuyer sur huit caméras de vidéoprotection supplémentaires et un parc d’appareils renouvelé. Les caméras devraient être installées en 2022.
Les nouvelles caméras de vidéo-protection sont prévues au budget de la commune et devraient être installées en 2022. La mise en place des nouveaux appareils a pris un peu plus de temps que prévu en raison de la crise sanitaire. En outre, le parc vieillissant des premières caméras analogiques, posées il y a une dizaine d’années, sera renouvelé et remplacé par des caméras numériques.
L’opération dans sa totalité s’élève à 180 000 euros, étalés sur la durée du mandat et la commune sera alors équipée de trente appareils. Thierry Eloir, le coordinateur sécurité, est déjà en lien avec la police intercommunale du Pays de Meaux et la gendarmerie. Il se déplace à vélo, ce qui lui permet de « voir les choses et les gens au plus près » et d’être accessible facilement. Il travaille avec les associations, les écoles et, comme il dit, « répond à tous les petits bobos de la société : « Je m’occupe de tout ce qui à trait à l’urbanisme, aux diverses questions des gens, aux différends familiaux… On a plutôt un rôle de médiation. Le plus important, c’est de parvenir à ce que les gens puissent se reparler et d’ouvrir à nouveau un dialogue. »
Il explique : « Je fais l’interface entre les particuliers et les administrations. Parfois, quand c’est du domaine du judiciaire, l’affaire est relayée directement auprès de la gendarmerie. C’est là que la vidéoprotection trouve toute son importance. Les enquêteurs l’utilisent pour vérifier les faits ou les contredire. On est quand même sur un village qui est calme, il faut le reconnaître. Les caméras sécurisent les habitants et empêchent certains faits de se produire. Je ne suis pas toujours derrière les caméras, surveiller en permanence ne serait pas justifié. Et quand il y en a, c’est surtout de la délinquance de passage. »
Cambriolages, vols à la roulotte, et autres faits de délinquance sont le plus souvent commis par des gens extérieurs à la commune. Le maire, Stéphane Devauchelle, souligne : « Les caméras nous donnent la possibilité de réagir rapidement, surtout avec la surveillance des entrées et sorties du village, en plus de certains points stratégiques comme bâtiments divers, écoles… »
Grâce aux caméras, des faits ont pu être solutionnés. Thierry raconte : « Au mois de février, on a eu des dégradations dans l’espace culturel, derrière l’église. La porte était ouverte et à l’intérieur, les auteurs avaient mangé et sali les lieux. En visionnant les caméras, on a vu trois jeunes qui sont arrivés à une heure du matin. Ils jouaient au ballon et sont entrés dans le contre. Nous les avons identifiés. On a géré ça au niveau local puisque c’était des gens qu’on connaissait. En travaillant avec le service jeunesse et en prenant contact avec les parents, car les jeunes étaient mineurs, on a préféré ne pas engager une démarche judiciaire qui risquait de prendre du temps. Pour réparer, ils ont effectué des travaux au profit de la commune. Ça montre aussi que si les gens font des bêtises, ils peuvent se faire ‘épingler’. »
Le maire commente : « Ça sert d’exemple, ça dissuade ceux à qui il pourrait prendre l’envie de commettre des méfaits dans la commune. Quand ça ne dépasse pas certaines limites, on peut régler ça au niveau communal. Dans ce cas précis, si les jeunes avaient nié malgré leur identification par les caméras, nous aurions dû transférer l’affaire à la gendarmerie. »
Les caméras sont aussi utiles en cas d’accident et de mésentente ou de doute sur les circonstances. Thierry ajoute : « Une fois, on a eu tout un pan de mur qui est tombé d’une maison. C’était impressionnant. On a pu déterminer à quelle heure c’était arrivé. »
Les méfaits, ce ne sont pas toujours les jeunes qui les commettent et le coordinateur avoue être parfois surpris par l’identité des auteurs. La plupart du temps, il s’agit de « petites dégradations, comme de jeter des choses par terre, ou de faire du bruit ». Il raconte : « Pendant un moment, on a eu des dégradations et tout le monde disait que c’était des jeunes. Avec les caméras, on s’est aperçu qu’il s’agissait d’un couple de la commune. L’homme et la femme, émêchés, sortaient et renversaient les poubelles, jetaient leurs bouteilles de vin qui se cassaient sur le trottoir… ». La commune a réglé le problème directement avec le couple. qui est revenu sur les lieux pour nettoyer.