Les finances de la mairie, à Dammartin-en-Goële, ont été placées sous l’œil de la chambre régionale des comptes depuis lundi 7 juin, tandis que des habitants continuent d’exprimer leur mécontentement quant à la hausse prévue de la taxe foncière. Pour le maire, la solution apportée au budget sera « claire, précise et sincère ».
Les problèmes d’augmentation de la taxe foncière pourraient trouver une issue avec l’intervention de la chambre régionale des comptes. La municipalité doit fixer son budget supplémentaire courant juin, peut-être en fin de mois.
Le maire, Vincent Claiver, a déclaré à Magjournal, jeudi 10 juin : « L’intervention de l’autorité des finances publiques est une aide précieuse. Ça va nous permettre de présenter un budget qui sera non contestable, en toute transparence et sincérité. On ne peut pas mieux faire. Le travail est en cours et on ne veut pas faire les choses dans la précipitation, mais d’ores et déjà on sait qu’on ne pourra pas ne pas appliquer d’augmentation. L’urgence est d’établir un budget et de pouvoir fonctionner. C’est une première phase. une seconde phase pourra être de recontacter la DGFIP si besoin, afin qu’elle se penche sur d’éventuelles anomalies financières que nous pourrions trouver. »
Dans une lettre adressée au « Collectif contre la hausse de la taxe foncière 2021 », le maire souligne : « Nous ne savons pas où sera placé le curseur du nouveau taux [ndla : d’augmentation de la part communale de la taxe foncière] qui sera fixé au regard de nos contraintes budgétaires. En effet, au-delà des dépenses de fonctionnement que nous avions évoquées ensemble, nous devons également absorber certaines immobilisations et inscrire des provisions qui nous sont imposées réglementairement. Unique certitude pour cette année, seuls les projets en cours seront finalisés, les autres seront quant à eux repoussés… Notre seule ligne de conduite sera de proposer un taux de la part communale de la taxe foncière conforme à nos obligations financières, aux prérogatives de nos autorités, et sans aucune autre considération. »
Dans les rues de la commune, les affiches préparées par le collectif contre la hausse de la taxe foncière, sur lesquelles on peut lire « A vendre cause taxe foncière », ont été apposées un peu partout : maisons, portails, voitures, poussettes, et même chien. Evidemment, rien n’est à vendre, et encore moins les chiens. « C’est une façon de marquer les esprits », indique Thierry Chevalier, membre du collectif, qui reprend : « Un autre collectif voulait refaire une manifestation samedi 29 mai, mais le maire ne l’a pas autorisée. Nous avons trouvé une autre façon de nous faire entendre et surtout de faire entendre l’opinion des habitants. Certains vont en effet être étranglés financièrement par une trop forte augmentation de la taxe alors que la mairie pourrait faire autrement. Il n’y a qu’à voir comment font les autres… Cependant, le maire a répondu à nos questions, lundi. »
Le collectif envisage d’autres actions en cas « de non satisfaction ».
L’opposition au conseil municipal avait envoyé au préfet, un courrier, le 7 mai. François Alvès, conseiller municipal d’oppostion décalre : « La chambre régionale des comptes ne se déplace pas pour rien, nous attendons avec impatience son compte-rendu ».