Julia Frizziero et Sylvain Auger, ainsi que leurs suppléants Anne Duprey et Patrice Vrillaud, sont candidats aux élections départementales dans le canton de Villeparisis, pour le Parti Pirate. Ils se sont présentés mercredi 26 mai.
Les candidats portent les couleurs du Parti Pirate, couleur qui n’est pas le noir du drapeau de la flibuste. Le Parti Pirate se présente ainsi : « Les Pirates défendent les libertés et droits fondamentaux. Ils se battent pour libérer l’accès à la culture et au savoir et luttent contre les monopoles privés et le système de brevets. Pour ces idées, on nous traite de pirates, alors qu’à nos yeux partage n’est pas pillage, et nous pensons que le bien commun devrait primer sur les intérêts privés. »
Les candidats présentent l’axe fondamental de leur action : « Le crédo du Parti Pirate est de donner la parole aux gens. Nous proposerons la création d’un maximum d’organes de concertation et d’expression. »
Ils ne se font cependant pas d’illusions sur leurs chances d’être élus. Julia Frizziero déclare : « Ce n’est pas en ne faisant rien qu’on fera changer les choses. Le but n’est pas d’être élus mais de faire connaitre le Parti Pirate. On est représentants d’un parti, nous, on n’a pas d’importance. »
Se faire connaitre est difficile quand on ne dispose pas de moyens financiers. La profession de foi et le bulletin de vote de Julia Frizziero et Sylvain Auger ne figurent pas dans l’enveloppe adressée aux électeurs. Pour le canton de Villeparisis, il faut fournir 31 000 professions de foi et 70 500 bulletins de vote. Avec les affiches, cela représente un budget de 2 500 euros au minimum. Ils ont donc fait imprimer à leurs frais des bulletins de vote qu’ils iront eux-mêmes déposer dans toutes les mairies du canton.
Julia Frizziero explique le choix du canton par le fait qu’elle y réside et qu’elle y est impliquée dans la vie associative et en tant que parent d’élèves.
Le Parti Pirate dispose de quatre députés européens, un maire, et présente aux élections départementales, quatre binômes de candidats à Marseille et deux en Ile-de-France. Il applique ses principes dans son fonctionnement : tous les adhérents participent à l’élaboration et à la prise des décisions grâce à Internet. Il n’y a pas d’organe central qui décide : toutes les décisions peuvent être prises par tout le monde, à la seule condition d‘être membre.