La restauration de l’église Saint-Denis est en cours, à Nantouillet. Les tailleurs de pierre, ouvriers spécialisés, sont arrivés sur le chantier, lundi 10 mai, et ont commencé le piquetage de la façade à réparer.
Le projet de restauration de l’église qui date de 1566 a été décidé durant le précédent mandat municipal, il y a quatre ans. Le bâtiment souffrait pendant les coups de vent qui faisaient s’envoler et se briser de nombreuses tuiles. Le maire, Yannick Urbaniak, explique : « Sur la nef, il y avait des tuiles mécaniques non fixées et qui n’étaient pas d’origine, bien sûr. L’église avait été construite avec un toit en ardoise. Nantouillet est dans une cuvette et les vents tourbillonnent. A chaque fois que nous avions un coup de vent, on avait de dix à vingt mètres carrés de tuiles qui tombaient sur la chaussée. Il fallait absolument sécuriser la toiture et repasser la nef en ardoise. Tout le reste, c’est à dire le presbitaire, le clocher, les sous-pentes sont déjà en ardoise. On a commencé à refaire la toiture en janvier, avec de l’ardoise d’Angers et c’est la première tranche qui durera dix-huit mois. »
Les travaux de l’église vont durer une quinzaine d’années et s’étaleront sur plusieurs tranches. D’abord, il s’agit de la toiture de la nef, la rectification de la charpente qu’il fallait redresser et dont il fallait changer des parties de bois… Le paratonnerre défectueux va aussi être changé à l’aide d’une grue qui va monter à plus de quarante mètres au-dessus du coq, le point culminant de la commune. Le maire souligne : « Un paratonnerre est très important, il protège les habitations de la foudre. On s’est aperçu qu’il était défectueux car des appareils style boîtiers ADSL ou autres appareils informatiques chez des particulièrs et à la mairie, avaient grillé. »
Des pierres – de Varreddes – de la façade, usées, seront changées, comme les colonnes extérieures. Le coût des travaux de la première tranche s’élève à 650 000 euros avec des aides de la Région, du Département, de la Drac à hauteur de 87%. Le reste, 100 000 euros, sera à la charge de la commune. Les côtés de l’édifice et les vitraux seront vraisemblablement restaurés dans la deuxième tranche de travaux. Deux autres suivront avec la restauration, cette fois, de l’intérieur du bâtiment. L’architecte du Patrimoine orientera la municipalité, maître d’ouvrage, sur les priorités à suivre.