Dammartin-en-Goële ► [Vidéo] Le Collectif contre la hausse de la taxe foncière attendait une solution dans un temps « acceptable »

Le Collectif contre la hausse de la taxe foncière à Dammartin-en-Goële attendait une solution dans un temps « acceptable ». Cependant, pour ses membres, la réponse que le maire devait leur donner quant à l’abaissement du taux de la taxe n’arrive pas. Samedi 8 mai, le collectif a de nouveau manifesté place des Prieurs. 

Les habitants mécontents de Dammartin se sont à nouveau rassemblés place des Prieurs et ont manifesté contre la hausse de la taxe foncière. Plusieurs collectifs se sont formés dont celui mené par Pascal Ferté et Thierry Chevalier, le « Collectif contre la hausse de la taxe foncière 2021 à Dammartin-en-Goële ». 

Après une première manifestation des habitants, le 24 avril, la municipalité avait consenti à baisser l’augmentation de la taxe foncière globale à 46% au lieu de 73%.

Le maire, Vincent Clavier, a rencontré les deux représentants du collectif, lundi 26 avril. Thierry Chevalier raconte : « Il nous a reçus, avec sa première adjointe et deux conseillers. L’échange a été courtois et s’est bien passé. Nous avons essayé d’être les porte-parole de tous les Dammartinois en colère. A l’issue, le maire nous a assurés qu’il nous tiendrait informés rapidement de la suite qu’il allait donner à la demande concernant la taxe foncière. Or, une lettre aux Dammartinois a été publiée sur le site de la Ville quinze jours après. On attendait des nouvelles plus tôt et surtout plus informatives, car il n’y a aucune précision quant au taux de la taxe, pas même une orientation au sujet d’un nouveau taux. »

Le passage télévisé du maire sur M6, diffusé samedi 8 mai au « 19-45 », n’a pas échappé aux Dammartinois. Dans l’interview enregistrée jeudi 6 mai, il explique que la taxe ne pourra pas être descendue sous les 62%, parlant de « minimum syndical pour que la collectivité puisse au moins survivre jusqu’à la fin de l’année en sachant que l’on se prive de nombreux investissements ». Le lendemain de son interview, vendredi 7 mai, et avant la diffusion de l’émission, Vincent Clavier a fait publier une lettre aux habitants sans aborder le taux de 62% mais en indiquant : « Nous travaillons déjà sur l’élaboration du budget supplémentaire (BS) sur la base d’un taux de la part communale de la taxe foncière revu à la baisse, Les services de la préfecture et la direction départementale des Finances publiques nous accompagnent dans cette démarche. » 

Thierry Chevalier commente : « La chaîne a indiqué qu’un tiers des communes françaises allait augmenter leur taux, mais que le taux moyen, pour la part communale, est de 3%. Ça n’a rien à voir avec le taux que la municipalité veut imposer à Dammartin. » 

Samedi, Pascal Ferté a déclaré devant les manifestants : « La première hausse prévue par le maire était de 180%. Il a proposé une baisse à 111%. Il justifie cette hausse d’abord par l’antériorité, avançant que le taxe foncière n’a pas été augmentée depuis seize ans… C’est faux. En second lieu, il justifie aussi l’augmentation par le Covid et cite une dépense de un million d’euros. Ce n’est qu’une estimation par rapport à une règle de trois qu’il fait sur le premier trimestre. Ce n’est qu’une dépense ponctuelle qu’il faut ajouter au budget de fonctionnement et le million d’euros n’a rien à voir avec le montant que va dégager en recette l’augmentation qu’il nous prévoit. Si on passe avec un million d’euros sur le budget de fonctionnement, on le passe de 11 millions à 12 millions. En terme de pourcentage, on se situerait aux alentours de 4% et pas à 111%. Le troisième point qu’il avance est le risque de mise sous tutelle. Ça, c’est quand on ne sait pas payer ses fournisseurs alors qu’il nous dit que les finances ont été assainies durant la dernière mandature, donc tout va bien, et comme tout va bien, il augmente la taxe foncière parce qu’il y a un risque de mise sous tutelle… Le risque de mise sous tutelle serait lié au budget à venir édifié par le maire. Lors de notre entretien, on lui a dit, les yeux dans les yeux, qu’on trouvait le budget fantaisiste, irréaliste, inacceptable, parce qu’un budget qui fait passer des dépenses de onze millions à quinze millions n’est pas raisonnable dans la période que l’on vit. »

Les jours fériés du printemps vont sans doute ralentir l’élan des rassemblements mais les représentants des divers collectifs, comme le « Collectif dammartinois pour l’éthique et la transparence » entendent « ne pas en rester là.