Trois cent cinquante personnes ont participé, samedi 1er mai, à une marche blanche pour la sécurité à Noisiel. L’évenement a été organisé après qu’un jeune homme a été tué par arme à feu, mardi 27 avril. Le maire, demande davantage de policiers dans la ville.
La marche blanche pour la sécurité, à l’initiative de la Ville de Noisiel, a réuni trois cent cinquante personnes, samedi. En tête du cortège, le maire, Mathieu Viskovic, ainsi que des élus, dont Vincent Éblé, sénateur, Stéphanie Do, députée, Xavier Vanderbise, vice-président du Conseil départemental, André Yuste, maire de Lognes, suivis par des habitants, ont marché du parvis du RER jusqu’au lieu où un jeune homme de 26 ans a été tué par arme à feu, de plusieurs balles à bout portant, et un autre grièvement blessé, mardi 27 avril, au square des Cols-Verts.
Mathieu Viskovic déclare : « Ça fait chaud au cœur de voir tant de personnes réunies, tant d’élus derrière moi, des élus de toutes tendances politiques confondues pour cette marche pour la sécurité, puisque, je le répète, il n’y a pas d’ambiguïté, c’est une marche pour la sécurité. » Les manifestants réclament plus de présence policière à Noisiel. Les policiers municipaux se sentent de plus en plus seuls sur le terrain. La mairie de Noisiel a investi dans la vidéo protection, augmenté les effectifs de la police municipale, élargi ses horaires d’intervention, mais pour renforcer la sécurité, « il faut plus de présence de la police nationale ».
Le maire dénonce la réforme départementale de la police nationale et demande, avec les signataires d’une pétition, le maintien d’une antenne de police à Noisiel. Le commissariat qui s’y trouve actuellement doit déménager à Torcy en 2023. Stéphanie Do a annoncé qu’une antenne de police serait maintenue, la mairie devant fournir et aménager les locaux. Elle a repris à son compte la phrase de Mathieu Viskovic : « La sécurité, c’est la première des libertés. » Elle a insisté sur le fait que la sécurité ne se résumait pas à un plus grand déploiement des forces de police, mais aussi dans la politique de la ville, la rénovation urbaine des quartiers difficiles ou zones sensibles, de meilleures conditions de vie et une accentuation de la mixité sociale. Vincent Eblé affirme : « Rien ne peut justifier la violence. Elle abime notre capacité à vivre ensemble, à construire ensemble des projets d’avenirs individuels et collectifs. »
Boubacar Konté, conseiller municipal « très écouté et respecté dans le quartier », a clôturé les allocutions : « Nous avons toujours vécu dans la paix, la tolérance, la solidarité, il faut que cela reprenne droit. Il faut que tous les parents dialoguent avec leurs enfants pour les appeler au calme et à la retenue, afin d’éviter toute forme d’escalade. Ceci est notre responsabilité à tous. »