Quatre enseignants absents de l’école élémentaire de l’Eaubonne à Dammartin-en-Goële ne sont pas remplacés. Les parents d’élèves, inquiets, ont présent présenté la situation, lundi 29 mars.
L’école élémentaire affiche un taux d’absentéisme de 40 % depuis plusieurs semaines chez les enseignants sans qu’aucun remplaçant pérenne n’ait été trouvé. Selon les parents d’élèves, la situation s’aggrave de jour en jour. Jérémy Muscat, père d’un élève de CP, explique : « On a alerté l’inspection académique depuis longtemps. Il nous manque tous les jours des enseignants. »
Jeudi, on pouvait compter trente-neuf élèves par classe. « Le protocole sanitaire n’est pas appliqué, les enseignants se retrouvent à ‘jouer à Tetris avec les tables’ pour essayer de ne pas mélanger les groupes. Les enseignants ne sont pas autorisés à communiquer leur absences et les parents ne peuvent pas s’organiser. Nous envoyons nous-même les emails aux autres parents. » Mélanie Prukop, mère de deux enfants, en CP et CM1, constate : « Les enseignants sont à bout. » Selon les informations obtenues par les parents d’élèves, il y aurait seulement quatre remplaçants pour les quatre-vingt-neuf écoles du secteur.
« Des enfants fatigués et stressés »
Les enfants et les parents doivent s’adapter. Mélanie s’inquiète davantage pour l’éducation des enfants : « Le premier confinement était déjà très compliqué. Il faut tout rattraper. Les enfants sont stressés et fatigués. On soutient l’équipe pédagogique mais il faut qu’on nous entende. » L’association de parents d’élèves n’a reçu aucun retour de l’inspectrice d’académie. « Elle fait ce qu’elle peut. Elle n’a pas de moyens », croit savoir Jérémy Muscat qui s’inquiète également pour le niveau scolaire : « Chaque jour, on perd une demi-heure à déplacer les tables. Pendant ce temps, les élèves n’apprennent pas. »
Le fils de Mylène Monsieur est en CE1. Elle précise : « L’enseignante est en congé maternité. Elle n’a pris personne au dépourvu. Elle a prévenu tout le monde dès la rentrée de septembre. Une remplaçante a été prévue mais pour quinze jours seulement. »
Les parents ont également évoqué l’absence de tests salivaires. « Les annonces du gouvernement sont sur le papier mais difficilement applicables. » Ils comptent s’adresser au député de la circonscription pour dénouer la situation.