Une majorité au conseil municipal de Dammartin-en-Goële, réuni à huis clos, samedi 27 mars, a choisi Vincent Clavier pour succéder à Michel Dutruge.
Vincent Clavier, le premier adjoint, a été élu maire en obtenant seize voix contre treize à son concurrent, Arnaud Leroy, septième adjoint qui a récolté les voix des trois groupes d’opposition (huit élus) et de cinq conseillers municipaux de la majorité.
Arnaud Leroy indique : « Nous ne sommes pas unanimes quant à la personne derrière qui nous devons être unis. Nous souhaitons l’intérêt des admnistrés. Je ne suis pas un dissident, je n’étais juste pas d’accord avec la tête de liste avec qui j’avais une divergence de cap, de politique à mener et divergence d’image. »
Le résultat est sans surprise puisque Michel Dutruge, qui n’a pas fait appel de son inéligibilité pour « non dépôt de ses comptes de campagne », n’avait pas vraiment laissé de place au doute quant au choix de son successeur. Celui-ci était son premier adjoint.
Durant la semaine, des tractations ont eu lieu entre les élus de l’opposition pour mettre en place le « tout sauf Clavier ». L’opération a échoué. Deux élus hésitants ont finalement fait pencher la balance du côté du candidat Vincent Clavier.
Sylvain Messiaen, conseiller municipal d’opposition, déclare : « On a travaillé pour créer une liste de rassemblement avec l’opposition et une partie de la majorité qu’Arnaud Leroy aurait pu incarner. La majorité est fragile. » Il rappelle que Vincent Clavier était directeur de campagne de Michel Dutruge : « Il aurait dû s’assurer que la tête de liste déposait ses comptes de campagne. C’est le fautif qui est élu maire. » François Alves, conseiller municipal de la liste ambitions2020pourdammartin, abonde : « Les Dammartinois ont encore perdu. Le directeur de campagne n’a pas suivi les comptes, ce qui a entraîné l’inéligibilité du maire. » Fabrice Kellafi, élu de la liste d’opposition Réussir ensemble Dammartin-en-Goële, a annoncé sa démission.